Ces fraudes que dénoncent les deux camps

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Excès de procurations ou résultats oubliés, les accusations se multiplient depuis dimanche à l'UMP.

"Je ne demande qu'une chose : que l'on publie les résultats complets, fédération par fédération, afin que chacun puisse constater que ce sont des résultats partiels qui ont été proclamés lundi soir". Ainsi parlait François Fillon jeudi matin, au lendemain de sa contre-offensive. Le camp Copé, lui, assure déjà avoir d’autres éléments en sa possession. Synthèse des griefs.

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La fraude selon Fillon

 Lundi, Eric Ciotti a envoyé une lettre au président de la Cocoe recensant les "irrégularités" du scrutin, lettre publiée sur le site du Monde.

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Le directeur de campagne de l’ancien Premier ministre y regrette notamment des retards dans les livraisons de feuilles d’émargements dans les Alpes-Maritimes, une distribution excessive de procurations vierges dans l’Oise ou encore l’absence d’huissier dans les Bouches-du-Rhône. Il remarque également que dans la Haute-Garonne, "le nombre de bulletins est supérieur au nombre de signatures sur la feuille d’émargement."

La Camp Fillon a également pointé du doigt un autre problème : le manque de bureaux de vote. Jean-François est soupçonné depuis longtemps de vouloir limiter la participation, condition présumée de sa victoire. "Le temps d'attente pour voter [dans les Alpes-Maritimes, Ndlr] s'est élevé à en moyenne 2 h 30 à 3 heures. Cela confirme qu'il n'y avait pas suffisamment de bureaux de votes, comme dans toutes les grandes villes de France", s’est plaint Eric Ciotti.

La fraude selon Copé

Son équipe a été la première à dégainer des accusations d’irrégularités. Dès dimanche, avant même la fermeture des bureaux de vote, Michèle Tabarot, membre du ticket Copé, pointait du doigt "de nombreuses difficultés dans les bureaux de vote" des Alpes-Maritimes, parlant de "procurations vierges qui étaient distribuées à l'intérieur du bureau de vote pendant le déroulement du scrutin. Et puis de fausses procurations aussi ont été saisies par l'huissier avec des signatures qui ne correspondaient pas aux pièces d'identité."

Cette fédération, la troisième plus importante du parti avec ses 12.100 adhérents, a également été stigmatisée par Jean-François Copé, mercredi. "On ira à la commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice!", a-t-il lâché dans les couloirs de l'Assemblée.

Quant aux trois fédérations des TOM oubliées, dont Europe 1 a publié un des procès verbaux, le député-maire de Meaux a promis de publier dans la journée de mercredi  la démonstration des "opérations massives, délibérées, préméditées de fraudes" en Nouvelle-Calédonie.