Ce que dit l’UMP de l’affaire Soumaré

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Eric Raoult et Fadela Amara sont en colère. Valérie Pécresse a pris ses distances. Et les autres ?

Lancée par des élus UMP, l’affaire Ali Soumaré, du nom de la tête de liste socialiste aux élections dans le Val d’Oise, est en train de revenir aux envoyeurs avec un effet boomerang. Au passage, elle provoque une zizanie au sein même de la majorité présidentielle.

Ceux qui disent "non"

Eric Raoult, le député UMP de Seine-Saint-Denis, a été le premier à prendre ses distances avec la polémique lancée par les maires de Franconville et Saint-Leu-La-Forêt, Francis Delattre et Sébastien Meurant. Il a parlé d’"une redoutable erreur", s’en prenant au passage à Valérie Pécresse. Il a accusé la chef de file UMP aux régionales en Ile-de-France de mener une "campagne amateur".
Une campagne "puante", c’est l’expression utilisée mercredi par Fadela Amara, la secrétaire d’Etat à la Ville. "Je pense qu'on est dans des dérives et des dérapages qui ne sont pas bons en réalité pour la vie politique", a-t-elle asséné.

Ceux qui "condamnent"

Après plusieurs jours de silence, Valérie Pécresse a dit mardi soir condamner l'initiative des maires UMP qui avaient lancé des accusations qui se sont révélées partiellement fausses. Elle n’a cependant pas présenté ses excuses.

Ceux qui persistent et signent

"Si le Parti socialiste a jugé que pour représenter ses valeurs ce candidat en était digne, c'est sa responsabilité. Moi, en tous cas, je ne l'aurais pas pris sur une liste UMP", a insisté mercredi le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, a lancé quant à lui : "il y a des fait avérés, maintenant c'est dit".

Ceux qui veulent tourner la page

Sur Europe 1 mardi soir, Xavier Bertrand avait préféré ne pas s'étendre sur le sujet. Mercredi, plusieurs membres du gouvernement sont intervenus dans la polémique pour tenter de clore l’affaire. "Je souhaite que la campagne se déroule dans un climat calme, apaisé" et "de confrontation d'idées", a glissé par exemple le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Au-delà du cas Soumaré, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a proposé mercredi soir que désormais les candidats rendent public leur casier judiciaire et qu'ils soient rendus inéligibles s'ils ont été condamnés pour des actes de "violence contre des personnes".

- La campagne est-elle en train de déraper ?