Ce qu'il faut retenir des cantonales

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Hélène Favier , modifié à
Retrouvez, en cinq points, les résultats du second tour de l’élection cantonale de dimanche.

Le PS en tête - Au niveau national, le PS a réuni 35,74% des voix, l'UMP 20,32% et le FN 11,63%, dimanche au second tour des cantonales. Ce scrutin constitue une "très lourde sanction" pour Nicolas Sarkozy et l'UMP, selon Harlem Désir, numéro deux du PS. "La majorité est un petit peu déçue", reconnaît le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Le Front national, quant à lui, estime avoir réalisé une "montée exceptionnelle", d'après Marine Le Pen. En 2004, le FN avait recueilli 4,84% des suffrages.

Le FN remporte ses premiers deux cantons- Le FN Patrick Bassot est élu conseiller général du canton de Carpentras-nord avec 54,34% des voix face au socialiste sortant Michel Bayet. Le frontiste Jean-Paul Dispard arrache également le canton de Brignoles, dans le Var, au conseiller général communiste sortant Claude Gilardo, avec 50,03% des suffrages seulement. En revanche, pari manqué pour le FN à Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais : Steeve Briois, nouveau secrétaire général du FN, est battu au second tour. Louis Aliot, vice-président du parti frontiste, échoue aussi à Perpignan.

Qu’ont fait les têtes d’affiche ? - François Hollande conserve la majorité au Conseil Général de la Corrèze, ce qui ouvre la voie à sa candidature aux primaires du PS. Dans les Hauts-de-Seine, fief de Nicolas Sarkozy, l'amie proche du président de la République, Isabelle Balkany, est battue, tout comme le communiste Maxime Gremetz dans la Somme. L'UMP Dominique Bussereau, lui, réussit son pari en Charente-Maritime. Hervé Morin, le président du Nouveau centre, Michel Mercier, le ministre de la Justice, Bernadette Chirac, l’épouse de l’ex-président de la République avaient été élus, dimanche dernier, dès le premier tour.

Les départements-clés - La Sarthe, fief électoral du Premier ministre, François Fillon, reste à droite. La majorité sauve également son vieux fief aveyronnais et réussit même à renforcer sa majorité dans le seul département échappant à la gauche en Midi-Pyrénées. Le Val-d'Oise tombe aussi dans l'escarcelle de la majorité. Mais, le Jura bascule à gauche tout comme les Pyrénées-Atlantiques, pourtant à droite depuis 1848. A noter que, le département de Seine-et-Marne, qui était l'un des objectifs de la majorité, reste à gauche.

La participation en berne -Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a souligné que la participation au second tour des élections cantonales, à "moins de 46%", était "la plus faible jamais enregistrée" pour ce type de scrutin. "C'est "neuf points de moins que pour le scrutin de 2008, où on avait dépassé 55%", a souligné le ministre.

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