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Cahuzac est toujours payé par Bercy

Fabienne Cosnay - Mis à jour le . 1 min
Cahuzac est toujours payé par Bercy
© Reuters

La loi l'y autorise pendant six mois mais Ayrault lui avait demandé d'y renoncer.

L'INFO. A chaque jour, sa nouvelle révélation sur Jérôme Cahuzac. L'ancien ministre du Budget touche toujours ses indemnités de ministre du Budget, révèle jeudi matin RMC . L'ancien grand argentier de Bercy n'a jamais donné suite à un courrier de Jean-Marc Ayrault, qui l'exhortait, le 4 avril, à renoncer à ses indemnités qui s'élèvent à 9.940 euros bruts par mois . Contacté par la radio, son avocat n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet.

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Que dit la loi ? Jérôme Cahuzac peut continuer à toucher son salaire de ministre pendant six mois. La loi dispose en effet que "lors de la cessation de ses fonctions gouvernementales", un ancien ministre perçoit "une indemnité d'un montant égal au traitement qui lui était alloué en sa qualité de membre du gouvernement". "Cette indemnité est versée pendant six mois, à moins que l'intéressé n'ait repris auparavant une activité rémunérée", peut-on lire à l'article 5 de l'ordonnance du 17 novembre 1958.

La demande d'Ayrault. Le 4 avril, deux jours après les aveux de Jérôme Cahuzac, Jean-Marc Ayrault avait demandé par courrier à l'ancien ministre du Budget de renoncer aux indemnités auxquelles il a droit après son départ du gouvernement. Dans cette lettre, le Premier ministre relevait que Jérôme Cahuzac avait "juridiquement droit" à ces indemnités. Mais que "compte tenu des circonstances", l'ancien homme fort de Bercy devrait y "renoncer".

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Indécent ? C'est l'avis du porte-parole du PS Eduardo Rihan Cypel. Jérôme Cahuzac "devrait comprendre qu’avec cette attitude, il fait un grand bras d’honneur à la France entière. Maintenant, il a le droit de se ressaisir. Il est toujours temps de rendre cet argent", rappelle le député de Seine-et-Marne, interrogé par RMC. Son collègue du Nord, Jean-Jacques Candelier se dit, lui, "outré". "Il touche un parachute doré. Il aurait pu, vu sa fortune, s’abstenir de toucher cette indemnité", s'étrangle l'élu.