Borloo : "l'Afrique, première victime du dérèglement climatique"

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INTERVIEW E1 - L'ancien ministre de l'Ecologie s'inquiète de la situation en Afrique et cherche des solutions, notamment l'accès à l'électricité.

L'INFO. Non, Jean-Louis Borloo n’a pas encore pris sa retraite. Si, depuis ses ennuis de santé, l'ancien ministre assure en avoir définitivement fini avec la politique, il a désormais un autre objectif : électrifier l’Afrique. Et son projet avance bien, comme il l'a assuré au micro d'Europe 1, mardi matin.

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"L'obscurité, c'est l'obscurantisme". "On a, à 14 kilomètres de l'Europe, un continent qui double sa population en 25 ans et dont un quart des mamans seulement a accès à la lumière. Il faut bien comprendre que ce bouleversement est majeur et cela mérite un plan stratégique. Sans électricité, il n'y a pas de lumière, pas d'eau potable, pas d'éducation, pas de santé, pas de croissance. L'obscurité, c'est l'obscurantisme. Pourtant, ce continent a plein de richesses et est notre relais de croissance", a-t-il expliqué, très remonté et décidé "à donner un coup de main". Et Jean-Louis Borloo de brandir une carte vue du ciel, représentant la planète vu de nuit. Où l'on s'aperçoit à quel point l'Afrique est plongée dans le noir.

"Il y a déjà des réfugiés climatiques !" Jean-Louis Borloo a rencontré "presque tous les présidents africains". Et il s'inquiète : "avec le Bangladesh, ce continent est la première victime du dérèglement climatique. Il y a déjà des réfugiés climatiques ! Il manque un outil africain, dirigé par les Africains, avec des arbitrages africains", pour améliorer la situation et coordonner les efforts.

Mardi, Jean-Louis Borloo va présenter son plan "Électrification de l'Afrique", qui devrait durer "entre 7 et 10 ans", a-t-il annoncé. Un programme qui va bénéficier de "4 milliards d'euros de subventions par an pendant 12 ans, et 200 milliards en prêts."

Interrogé sur ses liens avec la classe politique française, l'ancien ministre a assuré que François Hollande "le soutient totalement. Le gouvernement finance, les réseaux diplomatiques sont à disposition, mais c'est fait discrètement. Moi, je n'engage pas le gouvernement."

L'intégralité de l'entretien en vidéo :

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