Bayrou, garant d'une politique "propre"

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avec AFP

François Bayrou, patron du modem, MoDem s'est posé dimanche en garant d'une politique "honnête et propre" face à "l'incroyable succession de scandales" qui "se propage dans les allées du pouvoir" et à gauche, avec les affaires "Karachi, Djouri, Bourgi, Tapie ou Guérini". "On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu'on allait les nettoyer au Kärcher", a lancé le leader centriste en référence aux propos de Nicolas Sarkozy. "On découvre qu'en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au coeur de l'Etat", a-t-il dénoncé, en clôture des universités d'été de son parti.

"On découvre qu'entre les deux clans principaux du parti au pouvoir, les chiraquiens et sarkozystes, entre leurs trafiquants privés, entre leurs porteurs de mallettes pleines d'argent du détournement de la corruption, se livrait une guerre meurtrière", a poursuivi le patron du MoDem. "On prend aux plus pauvres pour donner aux dirigeants des pays les plus développés", a-t-il commenté en allusion aux mallettes de billets provenant de chefs d'Etats africains qui auraient été transmises par Robert Bourgi à Jacques Chirac et Dominique de Villepin.

"Eh bien, il faut dire une seule chose : s'il y a affaire Karachi, affaire Djouri, affaire Bourgi, affaire Tapie, affaire Guérini, Takkiedine et compagnie, tout cela avec leurs ramifications et leurs intermédiaires, tout cela nous fait honte, et c'est à ceux-là en vérité qu'il faut en premier lieu passer le Kärcher", a-t-il lancé sous les applaudissement des quelques 1.500 à 2.000 militants présents.
Pour lutter contre ces dérives, il faut "une puissante volonté politique", a expliqué François Bayrou. "C'est pourquoi il faut en 2012 un président de la République qui n'ait de compte à rendre à aucun de ces réseaux, qui n'ait de dépendance et d'accointance avec aucune des influences qui se sont déchaînées au sein de l'Etat depuis des décennies, sous les deux partis alternativement majoritaires", a-t-il expliqué en dressant ainsi son propre portrait.