Ayrault était "prêt" à rester Premier ministre

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CONFIDENCES POUR CONFIDENCES - L’ex-Premier ministre, redevenu simple député, assure qu’il était prêt à rester à Matignon. Et défend son bilan.

Après quelques semaines de coupure, Jean-Marc Ayrault est redevenu député, le 6 mai dernier. L’ancien Premier ministre, débarqué fin mars après des élections municipales catastrophiques pour le PS, s’est exprimé pour la première fois dans les médias jeudi matin, sur RFI, depuis son départ de Matignon. L’ancien maire de Nantes a défendu son bilan, et reconnu quelques erreurs. Morceaux choisis.

"Prêt"à rester à Matignon. Jean-Marc Ayrault reconnaît à mots couverts que son souhait était de rester à son poste. "J’étais prêt, mais ce n’était pas la question", a-t-il éludé. "Ça a été un honneur d’être à ce poste : numéro deux de l’Etat, avec la confiance sincère du président de la République", a-t-il assuré. "C’est un travail qui me prenait totalement. Je n’avais pas l’esprit ailleurs, j’étais concentré sur une mission essentielle, redresser la France. Je suis fier d’avoir fait ce travail, de l’avoir fait de manière totalement désintéressée", a-t-il développé, reconnaissait toutefois à l’issue des deux ans à Matignon une certaine fatigue. "Je suis en bonne forme. Après deux ans à Matignon, on a aussi besoin de récupérer".

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Des réformes, mais… Tout en se disant fier de son bilan, Jean-Marc Ayrault a reconnu un manque de pédagogie. "Nous avons mis sur pied les bases de ce qui permettra à la France de se redresser, même si c’est difficile. La réforme du marché du travail, des retraites, du système éducatif et de formation… Toutes ces réformes sont engagées. Il faut les poursuivre. Le gouvernement les poursuit", s’est-il d’abord félicité. "Mais nous n’avons pas assez décrit l’état réel du pays. En particulier la nécessité d’engager des réformes profondes mais qui ne porteront leurs fruits que progressivement", a ensuite reconnu l’ancien Premier ministre, reconnaissant "une volonté de ne pas dramatiser la situation". "Dans mon discours de politique générale, tour était dit. Peut-être fallait-il le réexpliquer davantage", a-t-il insisté.

Les couacs ? La faute des ministres. Jean-Marc Ayrault a enfin nié un quelconque manque d’autorité, alors que ses deux ans à Matignon ont été marqués par de nombreux couacs. "La discipline, c’est d’abord une autodiscipline. C’est d’avoir l’esprit collectif", a-t-il affirmé, visant en creux ses anciens ministres. "Parce qu’on pourra toujours décider de toutes les mesures qu’on voudra, après c’est aussi à chacun de se comporter de la façon la plus solidaire." A bon entendeur…

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