11-Novembre : Hollande refuse de céder aux "haines"

François Hollande débute un cylce de commémoration destiné à renforcer la cohésion nationale.
François Hollande débute un cylce de commémoration destiné à renforcer la cohésion nationale. © MAXPPP
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LE RECIT - Le président a été malmené à Paris. Il a ensuite pris la direction de l'Ain... où il a aussi été hué.

François Hollande a donné lundi le coup d’envoi d’une année faste en terme de commémoration, puisque 2014 marquera le centenaire du début de la Première Guerre mondiale. A l’occasion de ce 11-Novembre, le chef de l’Etat a commémoré sous l’Arc de Triomphe l’armistice de la Grande guerre, passant en revue des troupes. Le président de la République s'est ensuite rendu à Oyonnax, dans l’Ain, pour rendre hommage aux 150 maquisards qui ont défilé, le 11 novembre 1943, malgré l’occupation allemande. En saluant cet acte de résistance, François Hollande comptait aussi faire le lien entre les deux guerres mondiales. Et adresser au pays un message d'actualité.

18h31. De nouveau hué à Oyonnax. François Hollande a été de nouveau hué par des dizaines de personnes parmi les quelque 300 badauds rassemblés à sa sortie de la mairie d'Oyonnax, où il a fait une brève halte après un hommage aux Résistants qui avaient bravé l'occupant allemand 70 ans plus tôt dans cette ville. A l'issue d'une rencontre avec les élus locaux, le chef de l'Etat a rejoint sa voiture, d'abord stationnée au bout du tapis rouge puis approchée à quelques mètres des portes de l'Hôtel de ville. Lorsque le président est apparu, les sifflets et les hués ont redoublé tandis que certains brandissaient des pancartes barrées du slogan "Hollande dégage".

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15h58. Hollande appelle au "respect". François Hollande a tenu un discours très politique à Oyonnax. Sans faire une référence explicite aux huées dont il a fait l'objet un peu plus tôt sur les Champs-Elysées, le président a appelé au "respect". "Notre pays ne peut rien quand il est morcelé, fractionné, divisé, en territoires, en catégories, en particularismes", a déclaré le chef de l'Etat. "La République, c'est de ne jamais rien laisser passer face aux haines, aux intolérances, aux extrémismes, au racisme. Oui, c'est l'exigence de ne jamais céder devant les pressions d'où qu'elles viennent. C'est cela la République", a-t-il ajouté, concluant son discours par une anaphore sur le thème "aimer la France".

 

15h19. Quatre gardes à vue. La préfecture de police de Paris revoit son bilan : soixante-treize personnes ont donc été interpellées et quatre d'entre elles ont été placées en garde à vue lundi sur les Champs-Elysées à Paris en marge de la cérémonie du 11-Novembre. "Ce sont les manifestants les plus virulents qui ont été arrêtés. Quand il n'y a pas d'organisateur déclaré, on procède à l'arrestation du groupe car tous les participants sont présumés être les organisateurs", a expliqué une source policière, ajoutant que "c'était la manière habituelle de procéder".

14h. Hollande attendu dans l'Ain. Après la traditionnelle cérémonie parisienne, François Hollande est attendu dà Oyonnax, dans l'Ain, vers 15 heures. Le chef de l'Etat rendra un hommage croisé aux combattants de 1914-1918 et aux résistants de la deuxième Guerre mondiale. Le 11 novembre 1943, environ 200 maquisards de l'Ain et du Haut-Jura avaient défilé, drapeau tricolore en tête, jusqu'au monument aux morts de la ville, pour y déposer une gerbe portant l'inscription "Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18".

12h50. Les familles de soldats à l'Elysée. Avant de se rendre à Oyonnax, dans l'Ain, François Hollande reçoit à déjeuner les familles des soldats tués au front au cours de l'année écoulée.

11h27. Des interpellations en série. Près de 70 personnes ont été interpellées sur les Champs-Elysées à Paris en marge de la cérémonie du 11-Novembre, indique la préfecture de police. Ces interpellations ont été effectuées pour "manifestation non déclarée" et, "pour certaines, pour violences volontaires contre les forces de l'ordre".
Parmi les interpellés, se trouvait une minorité de "Bonnets rouges", soutenant le mouvement breton contre l'écotaxe, selon cette source.

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Alors que François Hollande est remonté dans sa voiture pour regagner l'Elysée, quelques dizaines de personnes, dont certaines coiffées de bonnets rouges, ont hué le chef de l'Etat, un happening soigneusement organisé, notamment par le Printemps français, mouvement fondé pour s'opposer au mariage gay, et dont des personnalités ont été aperçues. Des manifestants ont crié "Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas!". Quelques personnes se sont retrouvées par terre, maîtrisées par des forces de l'ordre. 7

Des sifflets qui ont fait bondir notamment François Degois, conseillère spéciale de Guillaume Garot, ministre de l'Agroalimentaire :

11h05. Poignée de mains et bain de foule.  Après la cérémonie, François Hollande distribue de nombreuses poignées de mains aux personnalités présentes pour l'occasion. Le chef de l'Etat est aussi allé prendre un léger bain de foule.

10h55. Hollande sous l'Arc de Triomphe. La cérémonie s'est poursuivie par un dépôt de gerbe devant la tombe du soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe. Puis les noms des soldats tombés cette année ont été égrainés, avant une minute de silence et une Marseillaise entonnée par le choeur de l'Armée française.

10h45. Pour Kader Arif, cette cérémonie est l’occasion pour "que les Français puissent se retrouver autour d’une mémoire apaisée, d’une mémoire partagée. Autour d’une mémoire qui est en fait l’histoire du présent et doit nous interpeller, nous faire réfléchir sur ce que nous vivions aujourd’hui."

Quelques minutes après Jean-Marc Ayrault, le chef de l'Etat est arrivé sur les Champs-Elysées. La cérémonie a débuté par un dépôt de gerbe puis par une minute de silence devant la statue de Clémenceau.

10h25. Hollande entouré de plusieurs ministres. François Hollande est attendu à 10h30 devant la statue de Clémenceau. Il remontera ensuite les Champs-Elysées, où il ravivera la flamme du soldat inconnu. Le chef de l’Etat sera accompagné du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et du ministre des Anciens combattants, Kader Arif.