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L'influenceur algérien Doualemn, arrêté à Montpellier, va être expulsé vers l'Algérie, selon son avocat

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Un influenceur algérien interpellé dimanche va être expulsé.
Un influenceur algérien interpellé dimanche va être expulsé. © Pascal GUYOT / AFP

L'influenceur algérien surnommé Doualemn, arrêté à Montpellier, va être expulsé vers l'Algérie, indique son avocat. Il avait été interpellé dimanche après une vidéo TikTok dénoncée par le maire de Montpellier et le préfet de l'Hérault comme incitant à la haine. Il devait être jugé le 24 février.

L'influenceur algérien interpellé à Montpellier après une vidéo TikTok contenant un appel à la violence et qui devait théoriquement être jugé fin février a été "mis dans un avion" jeudi à destination de l'Algérie, a indiqué à l'AFP son avocat, Jean-Baptiste Mousset.

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Placé mardi en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes, cet homme de 59 ans, surnommé Doualemn sur TikTok, a été conduit à Paris jeudi après-midi, d'où il a pu contacter ses proches et son avocat depuis le tarmac de l'aéroport juste avant le décollage de son avion, a précisé Me Mousset.

"Il est mis en place des moyens exceptionnels pour bâillonner mon client"

"Le gouvernement a précipité son expulsion pour empêcher que son expulsion", décidée par arrêté du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, "puisse être examinée par un juge", a regretté l'avocat, qui avait annoncé mercredi introduire une recours devant le tribunal administratif de Paris.

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"Il est mis en place des moyens exceptionnels pour bâillonner mon client", a-t-il ajouté. Mardi, le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent, avait annoncé que cet homme, interpellé dimanche, serait jugé le 24 février pour "provocation à commettre un crime ou un délit", sans pour autant le placer en détention provisoire ni contrôle judiciaire.

Une vidéo publiée sur TikTok par cet homme de 59 ans, agent de nettoyage dans une salle de sport, avait fait l'objet samedi d'un signalement par le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, et le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch.

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Auprès de l'AFP, dimanche, le procureur de Montpellier avait expliqué que cette vidéo appelait en arabe à "tuer" et "à faire souffrir" un homme présenté par ailleurs comme un manifestant opposé au gouvernement d'Alger. 

"Un appel à la torture contre un opposant au régime actuel en Algérie"

Mardi, Fabrice Belargent avait toutefois précisé que des traductions de cette vidéo "réalisées par deux interprètes expertes (...) établissaient que les mots 'tuez-le' n'avaient pas été prononcés" et que la vidéo "ne contenait pas davantage un appel à tuer une personne nommée 'Cohen'". "Le mis en cause appelait en revanche à donner une sévère correction à un homme semblant résider en Algérie", avait-il précisé.

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S'il reconnaît un "écart" de langage qu'il "regrette amèrement", son client n'a "pas lancé d'appel au meurtre", avait alors insisté Jean-Baptiste Mousset.

"Il y a en tout état de cause dans ses propos un appel à la torture contre un opposant au régime actuel en Algérie. J'ai considéré que c'était suffisant pour qu'on lui retire son titre de séjour et qu'une décision d'expulsion soit prise", a déclaré jeudi matin le préfet de l'Hérault.

L'expertise psychiatrique requise par le parquet a été réalisée mercredi et "il peut dès lors être jugé sans comparaître personnellement", a ajouté François-Xavier Lauch.