Cinq ans après l'avènement du mouvement MeToo, la question du rapport entre les hommes et les femmes est toujours d'actualité. Invitée de l'animateur Eric Jean-Jean lundi 23 janvier sur RTL, Véronique Sanson a donné son avis sur la question et évoqué son rapport au féminisme. A 73 ans, la chanteuse se dit pour le féminisme mais regrette une certaine radicalisation du mouvement.
"Il ne faut pas exagérer"
"Je trouve que c’est vraiment très bien, mais il ne faut pas exagérer. Maintenant, si un bonhomme prend l’ascenseur avec une dame, il ne va pas monter tout seul avec elle… Donc il y a des frontières qui s’installent, qui sont de plus en plus larges", estime-t-elle. L'ancienne épouse de Pierre Palmade donne l'exemple des Etats-Unis où, selon elle, les hommes "font super gaffe" à ne pas trop s'approcher des femmes. Une vigilance qui serait arrivée en France et qui "empêcherait la séduction".
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"Moi, je n'ai pas envie de terroriser les hommes", assure Véronique Sanson qui estime qu'il est aujourd'hui difficile d'avoir une "amitié tactile" avec un homme. La chanteuse a néanmoins déploré l'attitude de certains hommes qui vous "regardent comme si vous étiez de la chair à pâté". Les déclarations de l'interprète de Pour me comprendre rappellent la tribune défendant la "liberté d'importuner" signée par Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie et Elisabeth Lévy, dans Le Monde.
Véronique Sanson s'insurge pourtant contre les inégalités salariales que subissent toujours les femmes. "Je ne trouve pas ça normal qu’une femme soit payée moins qu’un homme. Par exemple les actrices, aux États-Unis, et en France pareil, d’ailleurs, on les paye moins. Qu’on m’explique pourquoi ! C’est incroyable…".