Visée par une polémique pour désinformation, la plateforme Spotify annonce des mesures

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Héloise Goy avec Gauthier Delomez
La plateforme Spotify est accusée par plusieurs artistes, dont le chanteur américain Neil Young, de laisser circuler de fausses informations sur son site, notamment à travers la diffusion d'un podcast complotiste sur la crise sanitaire. Le géant du streaming annonce quelques mesures, comme la publication de liens internet.

Spotify réagit. La plateforme de streaming musical répond au scandale "antivax" qui l'entoure. Une semaine après le retrait du chanteur Neil Young, accusant Spotify de laisser circuler de fausses informations sur le Covid-19 à travers la diffusion d'un podcast très populaire de l'Américain Joe Rogan, le géant du streaming a annoncé des mesures pour lutter contre la désinformation. Parmi elles, tous les podcasts vont disposer dans les prochains jours de liens qui redirigeront les auditeurs vers des informations factuelles sourcées sur la crise sanitaire.

Pas de sanction en cas de propagation de fake news

Autre mesure, Spotify prévoit de mieux sensibiliser les créateurs de podcasts sur ce qu'il est acceptable de dire ou non. Aucune sanction n'a en revanche été annoncée en cas de propagation de fake news. Ces annonces semblent déjà avoir rassuré les actionnaires parce que lundi, le géant du streaming a rebondi de 11% à Wall Street.

Ces réponses de Spotify font suite à la polémique lancée par l'icône de la musique américaine, Neil Young. La star du folk-rock avait appelé d'autres artistes à le suivre dans sa démarche, et la chanteuse canadienne Joni Mitchell avait également claqué la porte de la plateforme suédoise. Même Harry et Meghan Markle, qui ont signé un contrat à 25 millions de dollars avec le géant du streaming, ont exprimé leurs inquiétudes sur la situation. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #DeleteSpotify (supprimer Spotify, NDLR) s'est répandu et l'entreprise suédoise avait perdu la semaine dernière deux milliards de dollars en valeur boursière.