Vanessa Burggraf 1:38
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Céline Brégand
Vanessa Burggraf, la directrice de la rédaction francophone de France 24, est revenue, dans Culture Médias lundi, sur son année de chroniqueuse dans l'émission "On n'est pas couchés" en 2016-2017. Une année compliquée, faite de polémiques et de critiques, qu'elle referait aujourd'hui différemment.
INTERVIEW

En 2016, Vanessa Burggraf est choisie par Laurent Ruquier pour remplacer Léa Salamé comme chroniqueuse dans On n'est pas couchés sur France 2. Elle quittera l'émission en juillet 2017 après une année émaillée de polémiques, au cours de laquelle la journaliste a essuyé de nombreuses critiques. Au micro de Philippe Vandel lundi, celle qui est désormais directrice de la rédaction francophone de France 24, est revenue sur cette année compliquée. "C'était une année exceptionnelle, très dure. Mais si c'était à refaire, avec un peu de recul aujourd'hui, je le referais. Je suis arrivée plus forte à France 24 que j'en étais partie", estime Vanessa Burggraf. 

"Aujourd'hui je referai différemment"

Durant un an, la chroniqueuse a pour mission d'avoir un regard critique sur les œuvres des invités et doit aussi mener des interviews politiques en cette année électorale. Elle reconnait avoir "beaucoup appris chez Laurent Ruquier". "J'ai appris ce qu'était une grosse production, les pressions d'une productrice, d'un diffuseur", précise-t-elle. 

Sa première émission est marquée par une altercation avec Nathalie Kosciusko-Morizet, les autres par d'autres polémiques comme un fou rire devant Philippe Poutou, ou une erreur face à la ministre de l'Education nationale de l'époque Najat Vallaud-Belkacem. Avec du recul, Vanessa Burggraf estime qu'elle aurait dû mieux gérer sa communication. "Quand Léa Salamé me disait 'surtout reste toi-même', je ne suis pas certaine qu'il faut rester tant que ça soi-même. Je pense qu'il faut calibrer, être un peu malin. Aujourd'hui je referais différemment." 

"Les dimanches étaient compliqués"

Pendant un an, la journaliste a fait face à de nombreuses critiques, notamment sur les réseaux sociaux. Elle estime aujourd'hui que cela est en partie dû au fait qu'elle n'était pas connue du grand public ou des médias avant son arrivée dans l'émission. "J'ai payé une absence de notoriété", résume-t-elle. "Je n'avais jamais fait un média de ma vie en France. Dans ce milieu, il faut avoir du réseau, des gens, des confrères qui vous soutiennent. Moi je ne connaissais personne donc je n'ai eu aucun soutien", constate Vanessa Burggraf.

La journaliste se souvient d'avoir passé de mauvais week-ends pendant cette année à On n'est pas couchés. "Les dimanches étaient compliqués. Car c'est une émission qui demande du boulot. On avait quatre à cinq bouquins à lire par semaine. Chez Ruquier et Barma, on bosse", note-t-elle. "Catherine Barma et Laurent Ruquier sont exigeants. Quand vous avez beaucoup bossé et que la pluie vous tombe dessus sur les réseaux sociaux, parfois les dimanches matins, c'est un peu dur oui."