Après un revers judicaire, Valeurs Actuelles perd un tiers de ses revenus publicitaires

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Antoine Genton, édité par Manon Bernard
Le magazine "Valeurs Actuelles" a perdu le tiers de ses revenus publicitaires en ligne. La justice vient de donner raison à l'entreprise Taboola, la régie qui n'a pas souhaité poursuivre son contrat avec le titre après la publication en août 2020 d'images représentant la député LFI Danièle Obono en esclave. 

L’entreprise Taboola, qui commercialise les espaces publicitaires du site de Valeurs Actuelles a mis officiellement fin à sa collaboration avec l'hebdomadaire selon Capital.fr. Conséquences : le titre classé à la droite de la droite perd le tiers de ses revenus publicitaires. La rupture du contrat qui liait les deux groupes est en fait intervenu en août 2020, après la publication d’un roman-fiction où la députée La France insoumise Danièle Obono était représentée en esclave. Un article "ouvertement raciste, discriminatoire, offensant", selon Taboola. Il "se trouve en parfaite contradiction avec les valeurs de Taboola", ajoute la régie publicitaire.

Une victoire judiciaire

Dès la rupture du contrat, Valeurs Actuelles avait alors assigné la compagnie en justice. Mais cette dernière avait alors tranché en faveur du magazine d’extrême droite. La régie publicitaire a alors fait appel. Le 7 avril dernier, la cour d’appel de Paris a donc cassé le contrat qui liait les deux entreprises et condamné Valeurs actuelles à verser 5.000 euros de frais de justice.

Selon l’enquête de Capital, le magazine ne pourra pas se tourner vers le concurrent de Taboola, Ligatus, avec qui la rupture d’un précédent contrat avait eu lieu. Ni vers Outbrain, troisième acteur du marché qui a récemment été racheté par Ligatus.