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Alexis Patri , modifié à
Nouvel interviewer star de LCI du lundi au jeudi, le journaliste genevois Darius Rochebin explique dans "Culture Médias" au micro de Philippe Vandel pourquoi sa nationalité représente une force dans son travail de journaliste en France.
INTERVIEW

C'est l'un des nouveaux visages de la télévision française, mais une figure majeure de la télévision francophone depuis de nombreuses années. Le journaliste genevois de 53 ans Darius Rochebin, anime depuis depuis le 24 août dernier, du lundi au jeudi, une émission d'interviews sur LCI qui porte son nom : Le 20.00 de Darius Rochebin. Son nom avait également été - très rapidement évoqué - pour succéder à Jean-Pierre Pernaut. Invité mardi de Culture Médias, il explique notamment au micro de Philippe Vandel comment sa nationalité suisse nourrit son regard journalistique sur la France.

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Un "semi-étranger attaché à la France"

Littéraire, Darius Rochebin voit sa place de journaliste suisse chez LCI comme celle des voyageurs des Lettres persanes de Montesquieu ou celle du Huron dans L'Ingénu de Voltaire. Autrement dit celle d'un étranger qui relève, grâce à son regard neuf et extérieur, les particularités d'une société. Une qualité dont on imagine facilement l'utilité dans le travail d'un journaliste. 

"Il y a dans ces livres quelques types d'étrangers, ou plutôt de 'semi-étrangers', qui observent un tout petit peu de l'extérieur, même s'il ne faut pas en faire trop là-dessus", nuance le Genevois. Je me sens très Suisse, mais très attaché à la France. Et il est vrai que quand vous avez ce très léger décalage, souvent cela vous sert".

Un Voyageur transalpin et un voyageur dans le temps

Un décalage que les invités s'amusent parfois à pointer, comme lorsque le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, invoque " le bon sens suisse" en espérant que Darius Rochebin rejoigne son point de vue. "Il y a un côté un peu terrien des Suisses", estime en tout cas le journaliste au micro d'Europe 1. "Le côté 'ailleurs' de la Suisse fait que nous avons un regard un peu plus libre."

Mais le décalage géographique de Darius Rochebin est également temporel. Dans l'une de ces émissions sur LCI, le journaliste fait référence à la politique industrielle de l'époque des 30 Glorieuses et aux discours De Gaulle sur les réfrigérateurs... pour parler de la France d'aujourd'hui ! De quoi le faire passer pour plus français qu'un Français. Mais le Genevois livre, sur un ton rieur, une tout autre analyse de lui-même. "Je suis peut-être vieillot, mais ce n'est ni suisse, ni français !", s'amuse-t-il. "Il est vrai que parfois j'ai des références anciennes".