Jean-Michel Aphatie 2:16
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Céline Brégand
Quand on est journaliste politique, il y a-t-il des personnalités avec qui il est professionnellement plus satisfaisant de travailler ? Oui, selon Jean-Michel Aphatie. Invité de l'émission d'Anne Roumanoff, vendredi sur Europe 1, l'éditorialiste, passé par de nombreux médias, est revenu sur quelques interviews qui ont marqué sa carrière. 
INTERVIEW

Il a travaillé pour Politis, Le Parisien, L'Express, Le Monde, France Inter, RTL, France Info, Europe 1, Canal + ou encore LCI.... Au cours de sa carrière, le journaliste Jean-Michel Aphatie, qui vient de publier J'ai un accent, et alors ? chez Michel Lafon, co-écrit avec Michel Feltin-Palas, le rédacteur en chef de L'Express, a interviewé son lot de personnalités politiques. Invité d'Anne Roumanoff, vendredi sur Europe 1, il revient sur celles avec lesquels il a apprécier échanger... ou non. 

"Alain Juppé avait le respect de répondre à la question que vous lui posiez"

Si Jean-Michel Aphatie se souvient de quelques interviews sous tension, en règle générale, "ça s'est toujours bien passé" assure-t-il. Notamment avec François Fillon, avec qui il a "toujours bien aimé travailler". Idem pour Alain Juppé : "Vous lui posiez une question, il répondait. (...) Il avait le respect de répondre à la question que vous lui posiez", note-t-il. "J'en ai connu d'autres qui n'avaient pas tout à fait ce respect...", ironise le journaliste, sans plus de précision.

L'éditorialiste se souvient aussi d'un politique "très amusant dans sa grande période" : Nicolas Sarkozy. "C'était un athlète de la politique (...). Nicolas Sarkozy en pleine forme... il fallait être bien réveillé", raconte-t-il. 

François Hollande et sa voiture tombée en panne

Mais Jean-Michel Aphatie a aussi en mémoire "des menteurs", dont "la liste est très longue", comme, selon lui, François Hollande. Et le journaliste de raconter une anecdote, datant de l'époque où il était Premier secrétaire du Parti socialiste. Cinq minutes avant une interview, le responsable politique ne répond toujours pas au téléphone. Lorsqu'il décroche enfin, "il a la voix de quelqu'un qui est réveillé par le téléphone, vous savez, ces voix enrouées", se souvient-il.

Un peu agacé, le journaliste lui dit alors : "Bonjour François Hollande, alors le réveil n'a pas sonné ce matin". Ce à quoi François Hollande répond : "Pas du tout, c'est ma voiture qui est tombée en panne". "J'ai trouvé ça trop drôle", se souvient-il encore amusé. "À la fin de l'interview, je lui dis à l'antenne : 'Vous savez ce que vous avez à faire maintenant François Hollande ?'. Il ne comprend pas bien et me dit : 'Non, qu'est-ce que j'ai à faire ?'. 'Réparer votre voiture'. Il avait déjà oublié qu'elle était tombée en panne."