«Nauséabond», «écœurant », «scandaleux» : l’interview du tueur en série Charles Sobhraj alias Le Serpent provoque un tollé

Charles Sobhraj
Charles Sobhraj, soupçonné d'avoir tué une vingtaine de personnes en Asie dans les années 1970, clame son innocence © Capture d'écran TF1
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Solène Delinger , modifié à
C'est la première fois qu'il s'exprimait depuis sa libération des prisons népalaises, en décembre dernier. Charles Sobhraj alias Le Serpent, soupçonné d'avoir tué une vingtaine de personnes en Asie dans les années 1970, a clamé son innocence dimanche 5 février face à Audrey Crespo-Mara dans "Sept à Huit". Une interview jugée "nauséabonde" et "scandaleuse" par les téléspectateurs...

Les téléspectateurs ne s'en sont certainement toujours pas remis… Dimanche 5 février, Audrey Crespo-Mara a, comme à son habitude, interviewé une personnalité dans l'émission Sept à Huit. Mais, cette fois-ci, son interlocuteur n'était ni un chanteur populaire, ni une grande actrice mais… un tueur en série. La journaliste s'est en effet retrouvée face à Charles Sobhraj, alias Le Serpent.

"Je ne suis pas un tueur en série et je le prouverai"

 

Soupçonné d'avoir commis une vingtaine de meurtres en Asie dans les années 1970, le septuagénaire avait été condamné au Népal, en 2004, à la prison à vie pour les meurtres de la touriste américaine Connie Joe Bronzich et de son ami canadien Laurent Carrière, en 1975. Le tueur en série a été libéré par la Cour suprême du Népal le 21 décembre dernier à cause de ses problèmes de santé, puis il a été rapatrié en France. Depuis, il ne cesse de clamer son innocence. "Je ne suis pas un meurtrier, je n'ai tué personne (...) Je ne suis pas un tueur en série et je le prouverai", a-t-il ainsi clamé face à Audrey Crespo-Mara. Charles Sobhraj reconnaît avoir seulement manipulé des touristes pour leur voler de l'argent. 

"Je prenais un contact avec quelqu’un, toujours des touristes et des hommes d’affaires. On passait la journée ensemble. Ça va aller vers la soirée, et là, on boit quelque chose ensemble, je mets une drogue dans son verre. Bien dosée pour qu’il s’endorme quand il atteint sa chambre. Et c’est là que je prends ses affaires", a-t-il raconté dans Sept à Huit. 

"On est dans une société où on donne la parole aux tueurs, c'est écœurant"

Ces déclarations du Serpent ont scandalisé les téléspectateurs, qui ont été nombreux à réagir sur les réseaux sociaux. "La nouvelle tendance : mettre en avant escrocs et bandits !", pouvait-on ainsi lire sur Instagram dimanche 5 février ; "Pourquoi donner la parole à un tueur en série ?", "Quelle est la nécessité de cette initiative ? C'est pour lui donner une tribune pour qu'on applaudisse ? Qu'il enseigne dans les grandes écoles ? Qu'il recrute des disciples ? L’éloge de la criminalité dans une émission de grande écoute ! Franchement, donnez-lui un prix Nobel tant qu’on y est !" ; "On est dans une société où on donne la parole aux tueurs, c’est écœurant… Toutes mes pensées vont aux familles des victimes", s'est également indigné un téléspectateur. "Quelle honte !", "Un fou dont on va faire un héros. Quelle classe. Merci TF1 pour cette interview malsaine et nauséabonde", se sont insurgés d'autres internautes. 

Le monde entier a découvert ou redécouvert l'existence de Charles Sobhraj en 2021, quand Netflix a diffusé Le Serpent, une série retraçant son parcours meurtrier en Asie. C'est l'acteur Tahar Rahim qui s'était glissé dans la peau du tueur en série.