Liberté de la presse : la France épinglée par le Conseil de l’Europe

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Antoine Genton avec Alexis Patri
Le Conseil de l'Europe, institution internationale extérieure à l'Union Européenne et qui compte 47 Etats membres, alerte la France sur la situation de la liberté de la presse sur son territoire, et particulièrement sur le harcèlement dont les journalistes sont victimes. Celui-ci s'est accru en 2020.

Il ne fait pas bon être journaliste en France. Le Conseil de l'Europe épingle en effet Paris sur son respect de la liberté de la presse. Selon le dernier rapport annuel de la Plateforme du Conseil de l'Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes, notre pays est le pays européen dans lequel les journalistes sont les plus harcelés, devant la Slovénie, l'Ukraine et la Pologne. À l'échelle des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, 70 cas de harcèlement ont été recensés l'an dernier. Un chiffre record. Ce n'est guère mieux du côté du nombre d'agressions physiques, 52 en 2020, qui a doublé en 4 ans.

"Des actions concrètes s'imposent"

Le rapport 2021 indique que "le plus grand nombre d’atteintes à l’intégrité physique des journalistes a été signalé dans la Fédération de Russie, en Italie et au Royaume-Uni ; la France, la Pologne, la Turquie et l’Ukraine comptent pour leur part le plus grand nombre de cas d’intimidation et de harcèlement de journalistes".

Le rapport annuel de la Plateforme du Conseil de l'Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes s'alarme de la situation de la liberté de la presse bien au-delà de la France. Le document officiel indique d'ailleurs dans son titre adressé aux politiques européens que "des actions concrètes s'imposent" pour garantir la liberté des médias en Europe.