Les Antilles et la Guyane très peu traitées dans les JT, selon une étude

Des journalistes autour Édouard Philippe, en novembre 2017, sur l'île de Saint-Martin.
Des journalistes filment Édouard Philippe, en novembre 2017, sur l'île de Saint-Martin. © Helene Valenzuela / AFP
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avec AFP
Entre 2007 et 2017, les États d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et des Caraïbes ont eu droit à environ deux sujets par jour en moyenne, toutes chaînes confondues.

Les Antilles et la Guyane sont rarement évoquées dans les journaux télévisés français, et la plupart du temps pour des événements exceptionnels, constate une étude de l'INA parue lundi. L'Institut national de l'audiovisuel a étudié le poids des "Amériques du Sud" entre 2007 et 2017 dans les JT du soir de TF1, France 2, France 3, Canal+, Arte et M6. 

0,5% de l'offre d'information des JT. Les États d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et des Caraïbes ont eu droit à environ deux sujets par jour en moyenne toutes chaînes confondues, soit 2% de l'offre d'information des dix années écoulées sur ces chaînes. Selon cette étude, les territoires d'outremer français et étrangers de la zone ne représentent que 0,5% de l'offre d'information des JT étudiés, soit 1.519 sujets. La Guadeloupe arrive en tête du classement avec 596 sujets, suivie de la Martinique et de la Guyane.

Les chaînes du service public se distinguent. Deux années sortent du lot : 2009, avec le mouvement social en Guadeloupe et en Martinique, et 2017 avec la crise sociale en Guyane, les cyclones sur les Antilles, et l'enterrement de Johnny Hallyday à Saint-Barthélemy en décembre, souligne l'étude. L'INA a également étudié la présence de la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane dans les documentaires, fictions et magazines. "Les chaînes de service public se distinguent par l'attention qu'elles leur accordent", observe l'INA.

Le groupe France Télévisions a annoncé cet été qu'il allait supprimer de la TNT France Ô, la chaîne dédiée aux Outremers. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a précisé en octobre que l'arrêt de la chaîne serait l'occasion de renforcer la présence de l'Outremer sur les autres chaînes, avec des programmes dédiés "au moins une fois par mois".