Le "Washington Post" a désormais un slogan : "La démocratie meurt dans les ténèbres"

Washington Post, slogan crédit : capture d'écran de la page d'accueil - 1280
Le Washington Post a désormais un slogan © capture d'écran de la page d'accueil
  • Copié
M.R. , modifié à
Cette nouvelle formule refléterait une "déclaration de valeurs" que le journal souhaite transmettre à ses nouveaux lecteurs. 

Jusqu'à présent, le Washington Post n'avait pas de slogan. Après plus d'un mois de présidence de Donald Trump dont le journal américain n'a jamais été un fervent admirateur, il en a désormais un : "Democracy Dies in Darkness" ("La démocratie meurt dans les ténèbres" en français).

Une critique indirecte de Trump. La présidence de Donald Trump n'est pas directement évoquée par le journal qui n'a pas communiqué officiellement depuis l'apparition de ce slogan sur son site Internet et en tête de l'édition papier. Mais les accusations de propager de "fausses nouvelles" (les "fake news" brandies par Donald Trump) et d'afficher une ligne "anti-gouvernementale" du nouveau président laissent peu de place au doute. D'ailleurs les internautes ont rapidement fait le rapprochement.

"Pourquoi le slogan du Washington Post est-il si sombre ? Parce que nous vivons des temps sombres. Éclairez la voie, les gars."

Un média pour apporter "la lumière". Cette formule serait une référence à une réponse du PDG d'Amazon, Jeff Bezos, dans une interview de 2013 où il expliquait pourquoi il achetait le Washington Post. "Je pense, comme beaucoup d'entre nous, que la démocratie meurt dans les ténèbres et que certaines institutions ont un rôle à jouer pour s'assurer qu'il y a de la lumière. Et je pense que le Washington Post a une position importante pour le faire", rapporte la radio américaine CBS

"C'est en fait quelque chose que nous avons dit en interne depuis longtemps en parlant de notre mission. Nous avons pensé que ce serait une bonne déclaration de valeurs qui transmet qui nous sommes aux millions de lecteurs qui nous ont rejoints pour la première fois au cours de la dernière année", a expliqué la porte-parole du journal Kris Coratti dans un mail envoyé à la radio.