Le temps de parole des candidats s'est nettement accru par rapport à 2012

C'est sur les chaînes d'info en continu que le temps de parole est le plus élevé, a indiqué mercredi le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA).
C'est sur les chaînes d'info en continu que le temps de parole est le plus élevé, a indiqué mercredi le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA). © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est sur les chaînes d'info en continu que le temps de parole est le plus élevé, a indiqué mercredi le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA). 

Le temps de parole des candidats a "considérablement augmenté" par rapport à la précédente présidentielle pendant les trois semaines précédant l'ouverture de la campagne officielle, a indiqué le CSA mercredi.
"En comparant les trois semaines d'équité de 2017 aux trois semaines d'égalité de 2012, le Conseil se réjouit de constater que le temps de parole des candidats dans l'audiovisuel a considérablement augmenté par rapport à la précédente élection, marquant une croissance de 61,5%", indique dans un communiqué le Conseil supérieur de l'Audiovisuel.

Entre mars et avril 2017, 428 heures de temps de parole. Dans le détail, entre le 21 mars et le 9 avril 2017, le temps de parole des candidats et de leurs soutiens s'est établi à 428 heures sur les télévisions et radios contre 265 heures au cours de la période comparable de 2012. C'est sur les chaînes d'infos en continu que le temps de parole est le plus élevé (271 heures, +89,5% par rapport à 2012), sachant que la chaîne du service public franceinfo n'existait pas lors de la précédente élection (elle a été lancée en septembre).

Viennent ensuite les radios (118 heures, +28,3%) puis les chaînes généralistes (39 heures, +30%).

L'égalité stricte du temps de parole durant deux semaines. Depuis le 10 avril, début de la campagne officielle, les temps de parole et d'antenne des candidats et de leurs soutiens devront être strictement identiques, dans des conditions de programmation comparables, notamment les tranches horaires, jusqu'au 21 avril. Cette période a été raccourcie de cinq à deux semaines par rapport aux précédentes élections, un changement législatif qui répondait à une demande des médias audiovisuels, rappelle le CSA.

À la place, deux périodes d'équité du temps de parole et d'antenne ont été instaurées, la première du 1er février au 20 mars, puis une équité "renforcée" du 21 mars au 9 avril qui imposait des "conditions de programmation comparables".

Des règles jugées trop contraignantes par certains médias. Notant que malgré ces nouvelles règles, le Conseil n'a procédé qu'à deux mises en garde auprès des 24 radios et télévisions concernées, il salue dans son communiqué les efforts consentis par les médias. Il déplore toutefois "que son action soit parfois présentée de manière tendancieuse, biaisée et personnalisée" et assure avoir "poursuivi sa mission avec constance" pour parvenir "à son objectif : une exposition accrue de la parole politique au bénéfice des citoyens".

Plusieurs médias, notamment France Inter avec un éditorial du chef du service politique, se sont plaints au début de la semaine de ces règles jugées trop contraignantes.