“Le Parisien” va produire des fictions pour la télé et les plateformes de streaming

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Louise Bernard avec Alexis Patri
Le journal "Le Parisien" s'associe à la boîte de production StudioFact pour coproduire des documentaires, enquêtes, reportages, et même des fictions. Les productions audiovisuelles issues de l'alliance de ces deux rédactions sont destinées aux chaînes de télévision et aux plateformes de streaming comme Netflix et Amazon.
INTERVIEW

C'est une alliance inédite en France : le journal Le Parisien s'associe à la boîte de production StudioFact. Ensemble, ils vont produire des documentaires, des enquêtes, des reportages et des fictions, toujours à partir d'histoires réelles. Il pourra s'agir d'enquêtes sociétales, de faits divers ou de portraits, par exemple. Des productions audiovisuelles à destination de diffuseurs classiques comme les chaînes de télévision ou les plateformes. "L'idée est de travailler ensemble, les journalistes du Parisien et ceux de StudioFact, sur des enquêtes de fond, avec des conférences de rédactions commune régulières", précise au micro d'Europe 1 Jacques Aragones, patron de StudioFact.

"On donne la possibilité aux journalistes du Parisien qui le souhaitent de travailler sur des formats audiovisuels, avec nos équipes, à partir de leurs enquêtes et de leurs récits. On a déjà eu l'occasion de le faire, notamment sur le sujet de l'ultra droite. Et cela fonctionne très bien", ajoute-t-il.

Une association "gagnant-gagnant"

Il pourrait ainsi y avoir le même jour, une grande enquête dans Le Parisien ou Le Parisien magazine, et un reportage ou un documentaire sur le même sujet diffusé en télévision ou sur une plateforme. L'association est très intéressante puisque chacun est gagnant.

Le travail d'un journaliste de presse écrite n'est pas le même que celui d'un journaliste télé. Chacun a des compétences que l'autre n'a pas. Le Parisien va donc bénéficier du savoir-faire de StudioFact dans la production audiovisuelle et pouvoir mettre en images ses enquêtes écrites. Et donc bénéficier de la puissance de diffusion qu'apportent la télévision et les plateformes.

Affaire Jubillar et place de la République

Quant à StudioFact, c'est la puissance du réseau du Parisien qui est mise à sa disposition. "On est 400 sur le terrain, avec un maillage particulièrement serré et une expertise : on sort des infos tous les matins, on est prescripteur", analyse Nicolas Charbonneau, directeur délégué des rédactions du Parisien et d'Aujourd’hui en France. "Il y a eu une évidence entre StudioFact et nous à l'idée de travailler ensemble."

Pour Culture Médias, les deux équipes ont accepté de nous dévoiler les projets sur lesquels ils travaillent. Parmi eux, l'affaire Delphine Jubillar, cette femme qui a disparu depuis 9 mois et dont le mari est soupçonné du meurtreLe Parisien sort très régulièrement des informations sur l’enquête. Mais aussi un documentaire sur les enfants de policiers, et un autre sur la place de la République à Paris, lieu de rencontres et de protestations. Mais à terme, elles ne s'interdisent pas de travailler sur d'autres supports, comme des podcasts ou même des livres. Car Studio Fact possède une branche édition.