Journalistes agressés : Reporters sans frontières appelle à un "sursaut citoyen" dans une pétition

Sur le terrain, les journalistes sont victimes d'insultes et d'agressions, tant de la part des "gilets jaunes" que des forces de l'ordre.
Sur le terrain, les journalistes sont victimes d'insultes et d'agressions, tant de la part des "gilets jaunes" que des forces de l'ordre. © AFP
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Mise en ligne vendredi, la pétition de Reporters sans Frontières pointe les violences dont sont victimes les journalistes depuis le mouvement des "gilets jaunes", de la part des manifestants mais aussi des forces de l'ordre. 

"La critique de la presse est légitime mais aucune colère ne saurait justifier la violence contre les journalistes". Initiée vendredi par l'association Reporters sans frontières, une pétition intitulée "Les citoyens ont le droit de manifester, les journalistes celui d'informer !" appelle à l'arrêt des violences dont sont victimes les journalistes depuis la mi-novembre 2018 et le début du mouvement des "gilets jaunes". 

Le texte liste ainsi les "insultes", "confiscations de matériels", "coups de matraques", les "tirs tendus de LBD (lanceurs de balle de défense)", les "tabassages", les"menaces de mort" et les agressions, tant de la part des manifestants que des forces de l'ordre. RSF fait aussi part de sa préoccupation quant à la "montée des violences contres les reporters".

"Le droit d'informer est un droit fondamental". "Entraver les journalistes dans leur travail, c'est empêcher les citoyens d'être informés, c'est porter atteinte au pluralisme et menacer la démocratie", indique le texte. La pétition appelle à un "sursaut citoyen", de la part des "gilets jaunes" mais aussi des policiers. "En France, le droit d'informer est un droit fondamental, au même titre que le droit de manifester", conclut la pétition, signée par plusieurs agences de presse et de photojournalisme, des sociétés de journalistes et de rédacteurs dont la société des rédacteurs d'Europe 1. 

Plusieurs plaintes de journalistes après "l'acte 9" des "gilets jaunes"

Dimanche, plusieurs journalistes et groupes de presse ont porté plainte après des agressions subies en marge de "l'acte 9" des "gilets jaunes". Durant cette journée, une journaliste pigiste de La Dépêche du Midi a été menacée de viol, quatre membres d'une équipe de TF1 ont été pris à partie à Rouen et un journaliste d'une chaîne locale a été frappé à Pau. En décembre, quelque 24 journalistes et photographes avaient porté plainte pour violences policières, lors des manifestations des "gilets jaunes".