Fuite de documents dans "Libération" : le ministère retire sa plainte pour "recel"

La ministre maintient toutefois sa plainte pour "vol".
La ministre maintient toutefois sa plainte pour "vol". © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Après la fuite de documents dans "Libération" concernant la future réforme du code du travail, le ministère du Travail a finalement retiré sa plainte pour "recel".

Le ministère du Travail a retiré sa plainte pour "recel", déposée après la publication dans Libération de documents présentés comme des "pistes" de la future réforme du code du travail, mais maintenu sa plainte contre X pour "vol", a indiqué mercredi le ministère. "La plainte contre X est maintenue pour vol, mais pas pour recel", a dit le ministère du Travail à l'AFP, confirmant une information de RTL. 

Le fonctionnaire visé par la plainte. La plainte avait été déposée par l'administration du ministère après la publication par le quotidien Libération d'une série de "pistes" qui avaient mis le feu aux poudres et qui provenaient, selon le journal, de documents "de la Direction générale du travail". "La plainte ne vise pas Libé, mais le fonctionnaire en poste qui a fait fuiter" les documents, assurait en début de semaine un proche du Premier ministre Édouard Philippe. Selon lui, il ne fallait pas analyser la plainte à travers "le prisme de nos rapports avec la presse", mais "celui d'un pouvoir qui veut travailler en pleine confiance avec son administration et qui a été trahi par un fonctionnaire".

"Pas de plan caché". Parmi les "pistes" énumérées dans les documents "datés du 31 mai" : la possibilité de négocier, à l'échelle de l'entreprise, le motif du licenciement, le niveau des indemnités légales de licenciement ou encore les critères de recours aux CDD, autant de mesures qualifiées de "pas acceptables" par les syndicats. Tentant de calmer la polémique, la ministre du Travail Muriel Pénicaud avait alors assuré qu'elle n'avait "pas de plan caché" et que le document cité par le quotidien n'était pas "officiel".