Alina Kabaeva, la «femme cachée» de Vladimir Poutine en Une de «Paris Match»

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Louise Bernard, avec Alexis Patri , modifié à
"Paris Match" publie jeudi un nouveau numéro dont la Une met en avant une enquête sur Alina Kabaeva. Cette championne de gymnastique, qui entretiendrait une relation avec Vladimir Poutine, est au cœur de l'actualité géopolitique. Caroline Fontaine, qui signe cette enquête, explique au micro d'Europe 1 pourquoi.
INTERVIEW

C'est une "femme cachée" que Paris Match met à la Une : Alina Kabaeva, qui serait la compagne de Vlamidir Poutine. Cette championne de gymnastique, surnommée "la femme la plus souple de Russie" entretiendrait une liaison avec le dictateur russe depuis 2006. Ils auraient même plusieurs enfants ensemble. Des éléments incertains sur lesquels Paris Match tente de lever le voile. Le magazine s'est notamment appuyé sur le travail de journalistes d'investigation russes, tous exilés. Car le sujet est loin d'être un simple sujet simplement "people" : enquêter sur cette femme, c'est enquêter sur le système Poutine. Paris Match parle d'ailleurs d'Alina Kabaeva comme d'une "pièce maîtresse de l'échiquier" du président russe.

Cette femme est devenue soudainement très riche, tout comme sa famille. Elle est également devenue députée du parti de Vladimir Poutine, avant de prendre la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de médias russe, des médias de propagande, pour un modeste salaire d'environ 10 millions de dollars. Il est donc surprenant de découvrir que, dans ce contexte de sanctions internationales, Alina Kabaeva y échappe. Elle joue pourtant indirectement un rôle dans cette guerre en Ukraine

Alina Kabaeva, "maillon essentiel dans la chaîne de pouvoir de Vladimir Poutine"

"L'ex-femme de Poutine est sur la liste des sanctions internationales, les filles de Poutine y sont. Elle n'y est pas", constate Caroline Fontaine, autrice de l'article de Paris Match. "D'après le Wall Street Journal, qui cite des sources officielles américaines, elle n'y est pas parce qu'ils avaient peur que Poutine ne le prenne trop personnellement. Donc, pour éviter une escalade entre la Russie et les États-Unis, les Américains ont choisi de ne pas mettre Alina Kabaeva sur la liste." 

"Or, quand on fait cette enquête, on réalise qu'elle est non seulement très proche de Vladimir Poutine, mais qu'elle est aussi un maillon essentiel dans sa chaîne de pouvoir, puisqu'elle est à la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de propagande russe", ajoute la journaliste. "À ce titre, elle participe à tout ce qui est en train de se passer en Ukraine." Ce numéro de Paris Match est en kiosque jeudi.