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L'Hadopi lance sa 1ère grande campagne

Samira Hamiche - Mis à jour le . 2 min
L'Hadopi lance sa 1ère grande campagne
© CAPTURE

Censée décourager le téléchargement illégal, elle suscite déjà l’ire des internautes.

Près d’un an et demi après sa création, l’Hadopi a trouvé le moyen de faire parler d’elle. La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet inaugure lundi sa première campagne de grande envergure, visant à promouvoir "les usages responsables".

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L’objectif est de sensibiliser les usagers de la toile à la protection des droits d’auteurs et de parer au téléchargement illégal, cheval de bataille de la Haute Autorité.

Une campagne à 3 millions d’euros

Au total, l’opération a coûté 3 millions d’euros au ministère de la Culture. Elle a été dévoilée à la presse une semaine avant son lancement officiel.

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La campagne s’articule autour d’un slogan : "Hadopi, la création de demain se défend aujourd'hui". La Haute Autorité a imaginé un label, baptisé "Pur", comme "Pour des usages responsables", auxquels les internautes sont appelés à se "fier". Une plateforme référençant 17 sites "responsables" a d’ailleurs été mise en ligne , afin d’aider les internautes à identifier les offres légales de téléchargement. Parmi eux figurent par exemple les sites Deezer, Beezik et Videoavolonte. D’ici à la fin juillet, entre 35 et 40 sites devraient recevoir le label Pur.

Trois spots pour dissuader le téléchargement illégal

Histoire de se donner de la visibilité, l’Hadopi va diffuser trois spots télévisés, commandés aux agences H et Home. L’internaute y est convié à se projeter dans la décennie 2020. Il y est laissé entendre que le piratage d’aujourd’hui tue les ambitions créatrices dans l’oeuf.

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Hadopi - spot TV 1 par Numerama Hadopi - spot TV 2 par Numerama Hadopi - spot TV 3 par Numerama

"Sans Hadopi, pas de Emma Leprince, future auteure de Ton amour m’emmerde, titre phare de la scène française en 2012", ni de "Kelian Gomez, futur réalisateur de Rock Secret, série de l’année 2021", déplorent ainsi les clips de l'Hadopi, déclinés en une série de six affiches.

Une campagne déjà moquée

A peine lancée, la campagne de la Hadopi suscite toutefois l’hilarité de certains internautes. Si son coût - 3 millions d’euros – alimente les commentaires, ce sont surtout les vidéos, jugées superficielles et bourrées de clichés, qui sont sujettes à polémique.

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Plusieurs sites spécialisés se sont emparés de la vague de moqueries, et appellent les internautes à composer leur propre affiche. PCincpact et Numerama proposent ainsi des modèles à remplir soi-même "en trois clics".

Le Parti pirate, connu pour son engagement pro-piratage, a quant à lui lancé une pétition contre la nouvelle campagne, qu’il accuse notamment d"’instrumentaliser l’image d’enfants" et d’introduire dans le monde de la création artistique "le concept douteux de pureté".