Koh-Lanta, prime à la célébrité

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Les candidats de l’émission de TF1 ne sont pas tous logés à la même enseigne.

Vendredi soir, TF1 diffuse le premier épisode de Koh-Lanta, le choc des héros. Un titre un brin pompeux pour une édition spéciale de l’émission de télé-réalité qui mettra aux prises six sportifs français (parmi lesquels le footballeur Franck Leboeuf ou le Judoka Djamel Bourras) à six anciens candidats.

Avec l’échec de La Ferme Célébrités et malgré l’essoufflement général de la télé-réalité, TF1 espère beaucoup de ses aventuriers. En 2009, huit millions de téléspectateurs en moyenne avaient suivi Koh-Lanta. Une performance que la Une espère rééditer avec un casting soigné, fait d’une dream-team d’anciens candidats, et surtout, de champions du monde et champions olympiques.

Des sportifs médiatiques qui acceptent de participer à Koh-Lanta pour le plaisir de suer le ventre vide sous l’œil des caméras… ? Pas à tout à fait. TF1 et la boîte de production de Koh-Lanta, Adventure Line, ont dû ouvrir le tiroir-caisse.

"Prime de confidentialité, 7.000 euros"

Mi-décembre, Gwendal Peizerat,champion olympique de danse sur glace, révélait sur une radio lyonnaise avoir touché moins de 10.000 euros pour son contrat de cession d'image et 7.000 euros pour la clause de confidentialité. Auréolé d'un titre de champion du monde en 1998 avec la "sainte équipe" d'Aimé Jacquet, Franck Leboeuf pouvait espérer négocier davantage que le patineur. Selon le magazine Télé Loisir, l'ex-footballeur aurait touché 50.000 euros de droit à l’image en plus de la prime de confidentialité de 7.000 euros commune à tous les candidats. En pleine lucarne.

Contactée par Europe1.fr, la boîte de production conteste le chiffre avancé par Télé Loisirs à propos de Franck Leboeuf, une somme jugée "extravagante" mais se refuse à communiquer les chiffres réels. "Les sportifs ne signent pas de contrat de travail" nous explique Adventure Line, ses aventuriers au statut particulier signent des contrats de cession d’image négociés au cas par cas, une prime à la notoriété (et à la tête du client) qui vient s’ajouter à la prime de confidentialité. "S’ils font la même chose sur l’île, les sportifs n’ont pas la même image, c’est plus dangereux pour leurs carrières", résume la boîte de production.

"Contrats de participation"

Les candidats "classiques", ceux qui ne sont pas montés sur un podium olympique et n’ont pas tapé le cuir aux côtés de Zinedine Zidane, signent eux des contrats de participation. En plus d’un défraiement classique - certains d’entre eux mettent entre parenthèse un travail salarié - et de la prime de confidentialité, ils feront leur beurre en empochant les droits de certaines photos ou d’interviews rémunérées.

Ceux-là pourront se consoler en remportant les 100.000 euros promis au vainqueur du Choc des Héros. "Tous les candidats jouent pour eux-mêmes, libres à eux de faire ce qu’ils veulent de leurs gains", indique Adventure Line. Christophe, le pizzaïolo ch'ti de la huitième saison, a déjà annoncé à qu’il verserait tous ses cachets à l’Association Grégory Lemarchal.