D’où vient la vidéo de John Galliano ?

Publiées par le Sun, les images ont d’abord été proposées à des médias français, qui les ont refusées.
Publiées par le Sun, les images ont d’abord été proposées à des médias français, qui les ont refusées. © REUTERS
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MD avec David Abiker , modifié à
- Publiée par le Sun, elle a d’abord été proposée aux médias français qui l'ont refusée.

Ce sont des images qui valent de l’or et dont la presse française n’a pas voulu… dans un premier temps, selon les informations de David Abiker. Lundi, une vidéo montrant le couturier star de Dior déclarant "j’adore Hitler" a été publiée sur le site Internet du Sun. Des images qui ont aussitôt déclenché la polémique, alors qu’elles remontent, en fait, au mois de décembre dernier.

"Nous avons contacté différents médias"

Pendant près de deux mois, cette vidéo a dormi bien sagement dans le téléphone de clients du café La Perle, à Paris, où John Galliano a tenu ces propos antisémites. Et puis vendredi dernier, ces personnes ont décidé de rendre publiques les images en les proposant - non pas au tabloïd britannique TheSun - mais au site de partage français CitizenSide. Une vidéo révélée le jour où une plainte est déposée contre le couturier pour des propos antisémites tenus contre une autre cliente du café parisien.

"Un contributeur nous a envoyé la vidéo. Dès que nous l’avons reçue, nous avons vu qu’il s’agissait d’un gros document", raconte Philippe Checinski, co-fondateur du site CitizenSide, à Europe1.fr. "Nous avons aussitôt essayé de trouver un moyen de commercialiser cette vidéo, car c’est la promesse faite par notre site aux contributeurs, et nous avons contacté différents médias", ajoute-t-il.

Le jackpot international

Mais aucun des médias français contactés par CitizenSide n’a voulu acheter les images. Prix trop élevé, engagement publicitaire avec Dior ou encore peur de toucher à la vie privée d’un people, sont autant de raisons probables pour expliquer ces refus. Tout compte fait, c’est au Sun que le site vend la vidéo à un prix que Philippe Checinski "ne peut communiquer".

"Mais je peux vous dire que le contributeur est content", précise juste Philippe Checinski. La personne qui a envoyé la vidéo à CitizenSide a touché 65% du prix de vente en France et 50% du prix de vente à l’international. Si le Sun avait l’exclusivité jusqu’à dimanche soir, la vidéo est désormais vendue à un grand nombre de médias français. Et CitizenSide ne compte pas s’arrêter là, le site souhaite la vendre en Italie et aux Etats-Unis. Jackpot !