Charlie Hebdo : et moi, et moi, et moi

A Dunkerque comme ailleurs, on a fait la queue mercredi matin pour acheter Charlie Hebdo.
A Dunkerque comme ailleurs, on a fait la queue mercredi matin pour acheter Charlie Hebdo. © Philippe Hugen/AFP
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EN IMAGES - Dès l'aube, des dizaines de personnes ont fait la queue devant les kiosques pour acheter le numéro de Charlie Hebdo sorti mercredi.

Les exemplaires sont partis en à peine quelques minutes. Des dizaines de Français se sont rués sur les kiosques mercredi, jour de sortie de Charlie Hebdo, tiré à 3 millions d'exemplaires, une semaine après l'attentat qui a décimé sa rédaction. Résultat : dès 8h30, le nouveau numéro était déjà épuisé dans de nombreux points de vente, aussi bien à Paris qu'en province. 

Deux millions d'exemplaires en plus. Que les acheteurs malheureux se rassurent : pour faire face à la demande, Charlie Hebdo va tirer à 5 millions d'exemplaire, soit deux millions de plus que prévu. Ils seront distribués à raison d'environ 500.000 exemplaires par jour, ce qui permettra aux kiosques d'être réapprovisionnés. Et le journal va rester en vente encore pendant plusieurs semaines.

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Une file impressionnante à la gare du Nord. A Paris, la queue était longue dès 6 heures du matin devant le kiosque de la gare du Nord.

Mille exemplaires ont été vendus en 10 minutes, "du jamais-vu depuis le 11-Septembre" selon un kiosquier.

Avant même le lever du soleil, "on se presse à la maison du même nom".

Dans la matinée, on se pressait encore pour acheter l'hebdomadaire à Montmartre, à Paris.

"On a été dévalisé". "Plus de Charlie Hebdo, on a été dévalisé", a même hurlé ce kiosquier à ses clients.

Le Britannique Richard Gaisford assure qu'il n'avait "jamais vu autant de queue devant un kiosque" et assure avoir compté plus de 60 personnes en train d'attendre.

A Nancy aussi, on fait la queue pour acheter l'hebdomadaire.

Rupture de stock à Châtellerault. A Rennes, souligne un journaliste de Ouest France, "les 75 exemplaires de la gare sont partis en cinq minutes dès 5 heures du matin".

Même constat à la gare de Châtellerault, dans la Vienne, où le point Relay était déjà en rupture de stock à 6h45 du matin.

"Charlie Hebdo, ça se mérite !". Certains ont tout de même réussi à acheter le journal, comme cette internaute de Pau pour qui "avoir Charlie Hebdo, ça se mérite !"...

... Ou ces acheteurs qui posent avec le journal.

Ou cette lectrice, qui assure que "ça n'a pas été facile" et qu'elle a même dû "sortir en pyjama dans la nuit".