Dans les rues ou sur les réseaux sociaux, la police surveille les activités des manifestants et censure leurs postes sur internet. 1:27
  • Copié
Sébastien Le Belzic , modifié à
Le mouvement de contestation contre la politique "zéro Covid" de la Chine n'est pas du goût des autorités communistes. Alors, pour limiter leur impact, la censure de la police du net règne en maître sur les réseaux sociaux chinois, mais aussi sur le réseau américain Twitter. 

"Xi Jinping, démission !" La phrase est prononcée par des centaines de manifestants à Shanghai ce week-end. Tous manifestent contre la politique chinoise du "zéro Covid", adoptée depuis bientôt trois ans dans l'empire du Milieu. Et ils ne sont pas les seuls à ne plus supporter les mesures drastiques imposées par le Parti communiste chinois. 

Inonder Twitter de fausses informations

À Pékin, des étudiants ont également manifesté pour dénoncer la gestion de l'épidémie et la censure qui règne sur les réseaux sociaux. Des revendications bien trop audibles pour le gouvernement chinois qui a décidé de vite passer à l'attaque. Désormais, la police du net fait le ménage et efface tout contenu faisant allusion aux manifestations.

Alors c'est sur Twitter, une application pourtant interdite en Chine, que les manifestants publient les photos et les vidéos des rassemblements. Mais c'est oublier l'ingéniosité de la censure chinoise qui, pour contrôler les contenus des manifestants, fait appel cette fois à des robots. Ces derniers inondent le réseau américain de fausses informations, y compris des images pornographiques, associées au hashtag #Chine ou #Pékin. 

Le dilemme d'Elon Musk

"Twitter a toujours été confronté à la difficulté de contrôler les campagnes d'information, la propagande officielle et les campagnes de fausses informations qui viennent de Chine", explique la journaliste du Wall Street Journal, Liza Lin. "Et maintenant, ce problème va devenir le problème d'Elon Musk. L'inquiétude avec ça, c'est qu'il est beaucoup plus exposé au marché chinois que Twitter", poursuit-elle. 

Car en plus de posséder Twitter, l'homme le plus riche du monde est aussi le patron de Tesla, qui vend la moitié de ses véhicules en Chine. S'il venait à réguler ses opérations de désinformation, il s'exposerait alors certainement à des représailles du gouvernement chinois.