Viaduc effondré à Gênes : un casse-tête pour les transporteurs

Pont Morandi, Gênes, Piero CRUCIATTI / AFP 1280
© Piero CRUCIATTI / AFP
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Olivier Samain, édité par Grégoire Duhourcau
Après l'effondrement du viaduc Morandi à Gênes, la zone est complètement bouclée. Les transporteurs routiers internationaux, qui passaient jusque-là par la côte méditerranéenne, doivent revoir complètement leurs itinéraires.

Un axe majeur fermé pendant à coup sûr plus d'un an ! Les transporteurs routiers internationaux ont tout de suite mesuré l'impact de la catastrophe de Gênes sur leur activité. Notamment ceux qui alimentent le sud de l'Italie à partir du Portugal, de l'Espagne et du sud de la France et qui empruntaient jusque-là, l'autoroute côtière. Pour continuer à desservir leurs clients à Florence, Rome ou Naples, ils vont devoir se détourner vers le nord.

"D'autres viaducs très avancés en termes de dégradation." Au plus court, ils passeront à une centaine de kilomètres au-dessus de Gênes. Mais ce ne sera pas une partie de plaisir, prévient Jean-Charles Payet. Il est chauffeur routier et parcourt l'Italie depuis 15 ans. Il connaît bien le détour en question.

"L'autoroute empruntée au nord de Gpenes est une autoroute très compliquée où il y a énormément de zones à 50 km/h pour les poids lourds parce qu'il y a énormément de virages. Toute cette partie-là est très dense et emprunte elle-même d'autres viaducs très avancés en termes de dégradation", confie-t-il.

Une alternative... beaucoup plus longue. Une deuxième solution existe. Pour cela, il faut remonter bien plus haut, en passant par les Alpes, Turin et Parme et en redescendant vers la côte pour rejoindre la Toscane. Là, pas de crainte à avoir, l'autoroute est en bon état. Mais cela représente 300 kilomètres de plus à parcourir, donc beaucoup plus de temps et de carburant dépensé.