Venezuela : Maduro se dit favorable à des législatives anticipées

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S'il accepterait des législatives anticipées, Maduro a prévenu : "les élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent de nouvelles élections, qu'ils attendent 2025". © HO / VENEZUELAN PRESIDENCY / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un entretien accordé mercredi, le président vénézuélien Nicolas Maduro s'est montré ouvert à l'organisation d'élections législatives anticipées pour sortir son pays de la crise.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'est dit favorable à des élections législatives anticipées pour mettre fin à la crise politique qui déchire le pays, tout en rejetant la tenue d'une nouvelle présidentielle, dans un entretien à l'agence publique russe RIA Novosti.

"Une bonne solution par le vote populaire". "Ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire", a déclaré le président socialiste alors que l'opposition appelle à manifester contre lui mercredi.

2025 pour une nouvelle élection présidentielle. En revanche, "les élections présidentielles ont eu lieu il y a moins d'un an, il y a 10 mois", a-t-il relevé. "Nous n'acceptons les ultimatums de personne dans le monde, nous n'acceptons pas le chantage. Les élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela et si les impérialistes veulent de nouvelles élections, qu'ils attendent 2025".

Dialoguer "pour le bien du Venezuela". Nicolas Maduro s'est aussi redit prêt à négocier avec l'opposition vénézuélienne, qui compte manifester mercredi pour convaincre l'armée de tourner le dos au président socialiste et reconnaître l'opposant Juan Guaido. "Je suis prêt à m'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour parler pour le bien du Venezuela, pour la paix et son futur", a déclaré le président socialiste.

"Prêt à discuter" avec Donald Trump. Interrogé sur une possible médiation internationale, il a assuré qu'il y avait "plusieurs gouvernements et organisations dans le monde qui montrent une préoccupation sincère", ajoutant souhaiter qu'"ils soutiennent le dialogue". Il s'est également dit "prêt à discuter personnellement avec Donald Trump personnellement, en public, aux Etats-Unis, au Venezuela, où il voudra, quel que soit le programme". Il a cependant estimé que c'était "compliqué actuellement", notamment car le conseiller à la sécurité nationale John Bolton "a interdit à Trump d'entamer le dialogue".