Niger 1:38
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Frédéric Michel // Crédit photo : Handout / Etat Major des Armées / AFP
Une semaine après le coup d'État qui secoue le Niger, la grande majorité des Français souhaitant quitter le pays a été évacué. Un cinquième et dernier avion a été affrété pour rapatrier les dernières personnes présentes sur la liste d'évacuation. Une opération réussie, grâce à la coordination des acteurs dans cette période de crise.

Le Quai d'Orsay a joué la prudence. Plusieurs centaines de Français, mais également des ressortissants étrangers, ont été rapatriés du Niger ces dernières heures, une semaine après le coup d'État dans le pays. Et pour permettre à tous ceux qui souhaitaient partir de revenir en Europe, un cinquième avion a encore été envoyé à Niamey mercredi soir. 

Une "très bonne coordination" entre les acteurs

Il devrait s'agir du tout dernier vol affrété pour ces évacuations. Au total, plus de 600 Français ont souhaité partir. Plusieurs dizaines de ressortissants de différents pays d'Europe et d'Amérique du Nord font également partie de la liste des rapatriés. Une opération dont l'organisation, malgré l'urgence, a été efficace, selon le colonel Pierre Gaudillière, porte parole de l'État major des armées. 

"On peut déjà parler de réactivité dans des délais vraiment contraints. Il faut noter aussi la très bonne coordination de tous les acteurs, et notamment entre les armées et le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères", souligne-t-il au micro d'Europe 1. 

Fête de l'indépendance

Ce mercredi, dans un discours télévisé, le chef de la junte militaire désormais au pouvoir à Niamey a estimé que les Français n'avaient aucune raison objective de quitter le pays. Pour le général Tiani, qui a pris le pouvoir grâce au coup d'État, les ressortissants français n'ont jamais été l'objet de la moindre menace. 

Ironie de l'Histoire, l'évacuation des ressortissants Français se déroule alors que le Niger fête ce jeudi son indépendance de la France, officiellement proclamée le 3 août 1960.