Une nouvelle polémique raciale enflamme le net en Afrique du Sud

La vidéo a été postée sur Twitter (photo d'illustration).
La vidéo a été postée sur Twitter (photo d'illustration). © DAMIEN MEYER / AFP
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Europe1.fr avec AFP
"Mer fantastique et pas un 'kaffir' en vue", s'écrie un Sud-Africain blanc sur une vidéo, employant le terme le plus insultant pour désigner les Noirs sous le régime raciste de l'apartheid. 

Un Sud-Africain blanc a provoqué une vive polémique mercredi après avoir posté sur les réseaux sociaux une vidéo de vacances dans laquelle il désigne les Noirs par une insulte raciste, énième illustration des tensions raciales qui parcourent le pays.

L'homme rapidement identifié. Chapeau de paille sur la tête et lunettes de soleil sur le nez, l'homme s'y réjouit de la beauté de la plage, dont la localisation n'est pas précisée, sur laquelle il se trouve en ces termes: "mer fantastique et pas un 'kaffir' en vue". "Kaffir" est le terme le plus insultant utilisé pour désigner les Noirs sous le régime raciste de l'apartheid.

Sitôt ce commentaire, anonyme, diffusé sur Twitter, le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) a lancé aux internautes un appel à l'aide électronique qui a rapidement permis d'identifier leur auteur.
Son adresse, une photo de son domicile et même son numéro de téléphone ont été largement diffusées.

Des magasins Nike fermés. L'homme, présenté comme Adam Catzavelos, était mercredi la cible de toutes les critiques. "C'est absolument inacceptable", a tweeté la ministre de la Culture Nathi Mthethwa, "nous devons travailler tous ensemble pour isoler les racistes et reporter leurs propos à la justice". "Les commentaires de #AdamCatzavelo sont dégoûtants, racistes et contraires aux valeurs que les Africains du Sud de toutes les races défendent", a renchéri le chef de l'Alliance démocratique (DA, opposition), Mmusi Maimane.

Selon les médias locaux, l'auteur de la vidéo a été licencié mercredi de son entreprise. Sa famille a pris ses distances avec lui en s'affirmant "choquée" par ses propos. "Nous nous désolidarisons totalement des sentiments exprimés", a-t-elle dit dans un communiqué. La tempête causée est telle qu'elle a contraint l'équipementier sportif Nike à fermer par précaution certains de ses magasins sud-africains après la publication d'informations affirmant qu'il employait l'épouse d'Adam Catzavelo.