Le président gabonais Ali Bongo a été réélu mercredi avec 49,80% des voix. L'opposition dénonce une "mascarade". 0:51
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Jean-Jacques Héry avec C.O. , modifié à
Le chef du parti d'Ali Bongo en France a démissionné de son parti. Selon lui, le président a volé la victoire au peuple gabonais, dénonce-t-il lundi sur Europe 1.
INTERVIEW

Dieudonné Apérano a claqué la porte. Le porte-parole du parti démocratique gabonais (PDG), le parti d'Ali Bongo, ne veut plus rien avoir affaire avec le président cinq jours après sa réélection controversée. "Nous vivons en pleine mythomanie, c'est Alice au pays des merveilles. Soit on nous prend pour des nigauds, soit c'est un détournement frauduleux de l'expression du peuple gabonais", dénonce-t-il lundi sur Europe 1. "C'est grotesque, c'est grossier, c'est un passage en force. On ne peut pas accepter ce genre de choses. "

"J'ai été choqué dans mes valeurs". Outre la victoire volée à son adversaire, Jean Ping, le porte-parole du PDG en France dénonce la répression violente survenue à la suite de l'annonce des résultats. "Le peuple n'a pas voulu se faire voler sa victoire et c'est tout à fait normal. Et là où j'ai été choqué dans ma sensibilité, dans mes valeurs, c'est que le sang a coulé. Et là, il était devenu difficile de continuer à supporter le président Ali Bongo."

"Qu'il laisse la place à Jean Ping". "Qu'il reconnaisse qu'il a perdu", répète Dieudonné Apérano. "Et que, dignement, il laisse le choix populaire s'exprimer en laissant la place à Jean Ping qui a été élu démocratiquement."