Un soutien d'Ali Bongo claque la porte : "C'est un passage en force, on ne peut pas accepter"
Le chef du parti d'Ali Bongo en France a démissionné de son parti. Selon lui, le président a volé la victoire au peuple gabonais, dénonce-t-il lundi sur Europe 1.
Dieudonné Apérano a claqué la porte. Le porte-parole du parti démocratique gabonais (PDG), le parti d'Ali Bongo , ne veut plus rien avoir affaire avec le président cinq jours après sa réélection controversée . "Nous vivons en pleine mythomanie, c'est Alice au pays des merveilles. Soit on nous prend pour des nigauds, soit c'est un détournement frauduleux de l'expression du peuple gabonais", dénonce-t-il lundi sur Europe 1. "C'est grotesque, c'est grossier, c'est un passage en force. On ne peut pas accepter ce genre de choses. "
"J'ai été choqué dans mes valeurs". Outre la victoire volée à son adversaire, Jean Ping, le porte-parole du PDG en France dénonce la répression violente survenue à la suite de l'annonce des résultats. "Le peuple n'a pas voulu se faire voler sa victoire et c'est tout à fait normal. Et là où j'ai été choqué dans ma sensibilité, dans mes valeurs, c'est que le sang a coulé. Et là, il était devenu difficile de continuer à supporter le président Ali Bongo."
"Qu'il laisse la place à Jean Ping". "Qu'il reconnaisse qu'il a perdu", répète Dieudonné Apérano. "Et que, dignement, il laisse le choix populaire s'exprimer en laissant la place à Jean Ping qui a été élu démocratiquement."