Un mort et plusieurs blessés dans une bousculade à la frontière maroco-espagnole

La frontière maroco-espagnole à Melilla est régulièrement le théâtre d'incidents.
La frontière maroco-espagnole à Melilla est régulièrement le théâtre d'incidents. © AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs bousculades, parfois mortelles, ont eu lieu ces derniers mois dans les enclaves d'entrée terrestres entre l'Afrique et l'Union européenne.

Un homme est mort et plusieurs personnes ont été blessées lundi matin lors d'une bousculade à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla, survenue à un poste-frontalier réservé aux porteurs de marchandises, a appris l'AFP de sources concordantes.

Arrêt cardiaque. Côté espagnol, l'incident a fait trois blessés, dont un homme qui a été hospitalisé "dans un état très grave", selon un communiqué de la préfecture de Melilla. Dans l'après-midi, une porte-parole de la préfecture a précisé que l'homme avait été emporté par arrêt cardiaque. La victime, dont l'identité n'a pas été révélée, était âgée de 39 ans, selon le ministère de l'Intérieur marocain. Le responsable local de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) a fait état de onze blessés côté marocain.

"Une foule s'est précipitée". La bousculade est survenue au poste-frontalier de Barrio Chino, réservé aux porteurs de marchandises, a encore indiqué Omar Naji, le responsable local de l'AMDH, à Nador, ville marocaine frontalière de Melilla. "De façon imprévisible, une foule s'est précipitée, pratiquement en trombe, depuis le côté marocain sur les tourniquets d'entrée à Melilla", a précisé le communiqué de la préfecture espagnole. Le poste-frontière a été fermé "en attendant un retour à l'ordre et à la normale aux entrées depuis le Maroc", selon la même source.

Bousculades de porteurs de marchandises. Des bousculades parfois mortelles sont survenues ces derniers mois à Ceuta, l'autre enclave espagnole au Maroc. Ces deux enclaves, seuls points d'entrée terrestres entre l'Afrique et l'Union européenne, jouissent d'un statut de "port franc" qui alimente une contrebande de produits de consommation largement tolérée par les autorités. Le 15 janvier, deux femmes porteuses de marchandises, surnommées localement "femmes-mulets", sont mortes après une bousculade à la frontière entre la ville marocaine de Fnideq et Ceuta. Des ONG marocaines et espagnoles dénoncent régulièrement la "situation humiliante et dégradante" des porteurs de marchandises entre les deux pays.