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Ukraine : Washington annonce de nouvelles sanctions contre le pétrole et le gaz russe

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : OLIVER BUNIC / AFP . 3 min
Le gouvernement américain sortant aux Etats-Unis a annoncé  avoir pris de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe pour saper "la plus grande source de financement du Kremlin" mise au service de l'effort de guerre en Ukraine.
Le gouvernement américain sortant aux Etats-Unis a annoncé avoir pris de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe pour saper "la plus grande source de financement du Kremlin" mise au service de l'effort de guerre en Ukraine. © OLIVER BUNIC / AFP

Washington a annoncé ce vendredi avoir pris de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe, visant notamment deux des principales sociétés russes du secteur, Gazprom et Sourgoutneftegaz. L'objectif est de saper "la plus grande source de financement du Kremlin" mise au service de l'effort de guerre en Ukraine.

Le gouvernement américain sortant aux Etats-Unis a annoncé vendredi avoir pris de nouvelles sanctions contre le secteur énergétique russe pour saper "la plus grande source de financement du Kremlin" mise au service de l'effort de guerre en Ukraine.

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A quelques jours de l'investiture, le 20 janvier, de Donald Trump, le département du Trésor a détaillé une série de sanctions visant notamment deux des principales sociétés russes du secteur, Gazprom et Sourgoutneftegaz.

Des sanctions visant près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie

Elles visent également près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie et présentés comme faisant partie de la "flotte fantôme" de Moscou. Un certain nombre des navires ciblés sont cependant enregistrés sous pavillon de la Barbade et du Panama.

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"Les Etats-Unis prennent des mesures radicales à l'encontre d'une source de revenus essentielle de la guerre brutale et illégale menée par la Russie en Ukraine. Elles viennent renforcer notre souci, depuis le début du conflit, de perturber les revenus du Kremlin issus de ce secteur, notamment avec la mise en place d'un prix-plafond", a souligné la secrétaire au Trésor sortante, Janet Yellen, citée dans le communiqué.

Au-delà des producteurs et des navires, elles visent également l'ensemble de la filière, ciblant notamment un certain nombre d'intermédiaires, de fournisseurs de services sur les champs pétroliers ainsi que des responsables politiques du secteur. Les sanctions sont prises en coopération avec le Royaume-Uni, a précisé le gouvernement américain.

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Des sanctions, notamment concernant les 200 navires présentées comme étant "sans précédent" par un responsable américain, lors d'un échange avec la presse, qui a précisé qu'elles concernaient bien également "des dizaines de courtiers".

Mettre en place les mesures pour affaiblir "les recettes de la Russie"

"Si ces mesures sont pleinement mises en oeuvre, elles affaibliront les recettes de la Russie et lui coûteront plusieurs milliards de dollars par mois", a-t-il ajouté.

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Elles passent également par l'interdiction de la fourniture de services proposés par des entreprises américaines spécialisées dans le secteur pétrolier à destination des entreprises visées, notamment dans l'assistance à l'extraction et à la production des produits pétroliers. Une interdiction qui entrera en vigueur le 27 janvier prochain, a précisé le département du Trésor.

Plus largement, les Etats-Unis se donnent la possibilité d'"imposer des sanctions à toute personne qui souhaite opérer ou a opéré dans le secteur énergétique russe", selon le communiqué du ministère.

Ces sanctions viennent s'ajouter aux nombreuses d'ores et déjà mises en place, notamment l'introduction d'un prix plafonné pour le pétrole russe, mis en place en décembre 2022.

Un "levier significatif" pour "négocier une paix juste et durable"

Washington avait annoncé le 21 novembre dernier une série de restrictions visant une cinquantaine d'établissement bancaires russes, dont la filiale financière de Gazprom, Gazprombank, afin de, déjà, réduire les revenus issus de la vente des hydrocarbures.

Interrogé sur le sort de ces sanctions sous le prochain gouvernement, le haut responsable a estimé que c'était "totalement de son ressort de décider si, quand et dans quelles conditions il pourrait lever les sanctions que nous avons mis en place".

Il a ajouté dans la foulée que ces mesures fourniraient, en affaiblissant Moscou, un "levier significatif" tant à l'administration Trump qu'à l'Ukraine "pour négocier une paix juste et durable". Il a par ailleurs affirmé que l'économie américaine était en capacité désormais de résister au risque inflationniste de telles sanctions, grâce à une forme d'"abondance" en matière d'offre énergétique dans le pays.

Complication des échanges commerciaux des entreprises sous sanction

A l'inverse, Washington espère que les sanctions affaibliront davantage l'économie russe "où l'inflation a déjà grimpé à près de 10%".

Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entreprises visées aux Etats-Unis ainsi que l'interdiction pour des entreprises basées aux Etats-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces cibles des sanctions, au risque d'être sanctionnés à leur tour.

Elles viennent aussi, de fait, compliquer les échanges commerciaux des entreprises sous sanction, en limitant leur possibilité d'utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de tomber sous juridiction américaine.