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Alexis Guilleux, édité par Laura Laplaud
Le secrétaire d'Etat américain rencontre son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Genève. Pour cause, plus de 100.000 soldats russes sont toujours postés à la frontière ukrainienne, et Washington ne cesse de menacer Moscou de sanctions économiques sévères en cas d’invasion. Mais de quelles sanctions parle-t-on ?

C'est un dossier brûlant. Depuis plusieurs semaines, plus de 100.000 soldats russes sont déployés à proximité de la frontière ukrainienne, avec le spectre d'une potentielle invasion visant Kiev. Le ton continue de monter entre les Etats-Unis et la Russie, et cela à quelques heures d'une nouvelle rencontre diplomatique à Genève entre les deux pays. Les Américains battent de plus en plus la pression et prévoient de lourdes sanctions en cas d'intervention militaire.

Des sanctions économiques pourraient être prises

Côté américain, on évoque le spectre de la guerre froide. Les Etats-Unis ont autorisé les pays baltes à livrer des armes américaines en Ukraine. Un feu vert donné à la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie pour aider Kiev, menacée par la Russie. 

Cependant, des sanctions ont déjà été prises par les Etats-Unis visant directement des entreprises ou des individus pour les frapper au porte-monnaie. Quatre ressortissants ukrainiens dont deux élus ont été accusés de déstabiliser leur pays. 

Il y a d'autres potentielles sanctions plus massives. Les Etats-Unis et l'Europe essaient de s'accorder sur leur ampleur. Il se pourrait que la Russie soit exclue du système de virements internationaux Swift et un tel choix isolerait forcément Moscou et le commerce russe du reste de la planète.

Les Etats-Unis peuvent également geler leurs exportations vers la Russie. Par exemple, les produits électroniques, les processeurs, cartes à puce, indispensables dans des secteurs comme l'armement et l'aérospatiale. Washington pousse également depuis plusieurs semaines pour que Berlin intègre le Nord Stream 2, ce gazoduc qui relie l'Allemagne à la Russie, à cet arsenal de sanctions. Cette semaine, le chancelier Olaf Scholz a fini par évoquer cette possibilité.

Pour les alliés occidentaux, l'enjeu est de taille : trouver le bon degré de sanctions pour que les répercussions sur l'Europe ne soient pas trop fortes puisque les économies du "Vieux continent" sont encore très liées à celles de la Russie, beaucoup plus que celles des Etats-Unis.