Ukraine : comment la Chine, grande alliée de la Russie, veut jouer les médiateurs

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a réaffirmé le positionnement de la Chine dans le conflit ukrainien.
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a réaffirmé le positionnement de la Chine dans le conflit ukrainien. © Koki Kataoka / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP
  • Copié
Sébastien Le Belzic , modifié à
La Chine se dit prête à jouer les médiateurs dans la guerre en Ukraine, ou en tout cas à soutenir des négociations de paix. C’est ce qu’a déclaré lundi le chef de la diplomatie chinoise. En toile de fond, Pékin réaffirme son amitié avec la Russie, malgré les pressions des pays occidentaux.

La Chine se dit prête à participer à une médiation internationale dans la guerre en Ukraine. Une initiative soutenue par le chef de la diplomatie européenne et par le gouvernement ukrainien. Les voix se font de plus en plus nombreuses et pressantes pour appeler Pékin à sortir du bois. Mais la Chine souffle le chaud et le froid, et après avoir appelé au respect des frontières ukrainiennes la semaine dernière, Pékin assume haut et fort son amitié avec la Russie.

"L'amitié entre les deux peuples est solide comme le roc"

Pour montrer son amitié à la Russie, la Chine emploie des mots très forts, comme l'a fait Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères lors de sa conférence de presse annuelle lundi à Pékin. "Le développement des relations Chine-Russie a une logique historique claire. L'amitié entre les deux peuples est solide comme le roc, et les perspectives de coopération future entre les deux parties sont très larges. Quelle que soit la gravité de la situation internationale, la Chine et la Russie maintiendront leur orientation stratégique", a-t-il affirmé.

Une déclaration dans la droite ligne du manifeste signé ici même par Vladimir Poutine et Xi Jinping le mois dernier. Pékin ne condamne toujours pas officiellement Moscou et fait même un pied de nez aux sanctions internationales en achetant toujours plus de gaz et de pétrole russe, et via son système de paiement UnionPay qui devrait remplacer Visa et MasterCard, qui cessent leurs opérations en Russie.