Trump traite Comey, l'ex-directeur du FBI qu'il a limogé, de "menteur"

James Comey a été limogé par Donald Trump en mai 2017.
James Comey a été limogé par Donald Trump en mai 2017. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans deux tweets enflammés, le président américain traite l'ancien patron du FBI limogé de "menteur" et estime qu'il devrait être poursuivi en justice. 

Donald Trump a traité vendredi de "menteur" James Comey, l'ex-directeur du FBI qu'il a limogé et qui vient de publier un livre brutalement critique du président américain. "James Comey a organisé des fuites et est un menteur avéré", a tweeté le président de bon matin, accusant James Comey d'avoir "fait fuiter des information CLASSIFIÉES, pour lesquelles il devrait être poursuivi". 

"Ce fut mon grand honneur de limoger James Comey !"  "Presque tout le monde à Washington pensait qu'il aurait dû être viré pour le terrible travail qu'il faisait, jusqu'à ce qu'il soit, de fait, viré", ajoute-t-il dans deux longs tweets chargés de colère, dans lesquels il traite en particulier l'ancien patron de la police fédérale américaine de "raclure". "Ce fut mon grand honneur de limoger James Comey !", conclut le président. Le livre de James Comey, intitulé A Higher Loyalty : Truth, Lies, and Leadership, dresse le portrait d'un président menteur.

Un livre à charge. "Le cercle silencieux qui acquiesce. Le boss qui fait le jour et la nuit. Les serments de fidélité. La vision du monde selon laquelle tous sont contre nous. Le mensonge généralisé, qu'il soit petit ou gros, au service d'une sorte de code de loyauté qui place l'organisation au-dessus de la moralité et de la vérité", écrit en particulier James Comey. Pour lui, le 45ème président des États-Unis est "détaché de la vérité et des valeurs institutionnelles". Lors d'une audition extraordinaire au Sénat, James Comey avait révélé les pressions venues de la Maison-Blanche, le fait que le président ait exigé sa "loyauté" et qu'il lui ait demandé d'abandonner un volet de l'enquête portant sur le général Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale, forcé à la démission.