Syrie : une femme enceinte et sa fille tuées à Idleb par des tirs du régime, selon l'OSDH

Idleb est la dernière province à échapper au contrôle du régime. Image d'illustration.
Idleb est la dernière province à échapper au contrôle du régime. Image d'illustration. © OMAR HAJ KADOUR / AFP
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avec AFP
 Depuis plusieurs semaines, le régime de Damas a amassé des renforts aux abords de la province d'Idleb, l'ultime grand bastion insurgé, qui pourrait être la prochaine cible d'une offensive.

Une femme enceinte et sa fille ont été tuées samedi en Syrie  dans des tirs d'artillerie du régime sur la province d'Idleb, ultime grand bastion insurgé dans le nord-ouest qui risque d'être la prochaine cible d'une offensive, a rapporté une ONG.

Des tirs d'artillerie quotidiens. Depuis plusieurs semaines, le régime de Bachar al-Assad a amassé des renforts aux abords de la province d'Idleb, et, quotidiennement, tire à l'artillerie contre les territoires insurgés faisant des blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Samedi, dans la région de Jisr al-Choughour, "une femme enceinte et sa fillette ont été tuées par ces frappes du régime", a précisé l'OSDH, rapportant des tirs d'artillerie similaires sur d'autres secteurs insurgés.

La zone de Jisr al-Choughour pourrait faire partie des cibles potentielles visées par une offensive du régime et de son allié russe, selon des experts. Cette région est accolée à la province côtière de Lattaquié, un bastion du régime où se trouve la base militaire russe de Hmeimim.

La Turquie ne veut pas d'assaut sur Idleb. Damas et Moscou multiplient ces derniers jours les déclarations va-t-en-guerre au sujet d'Idleb, province frontalière de la Turquie dominée par Hayat Tahrir al-Cham, une organisation djihadiste créée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Des troupes turques sont aussi stationnées dans la province d'Idleb et Ankara, parrain de certains groupes rebelles, ne veut pas d'assaut, craignant un nouvel afflux de réfugiés.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 avec la répression par le régime de manifestations prodémocratie, s'est transformé au fil des ans en une guerre meurtrière qui a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.