Selon un rapport de l'ONG publié lundi, la France ne donne que 45% de sa "juste part" à la Syrie.
L'ONG caritative Oxfam estime dans un rapport rendu public lundi que certains des pays les plus impliqués dans le conflit en Syrie , comme la Russie , l'Arabie saoudite et la France, comptent parmi les moins généreux en termes d'aide aux victimes. Oxfam rend public ce rapport à trois jours de la conférence des donateurs qui se tient jeudi à Londres
La "juste part". L'ONG appelle à intensifier l'aide et la réinstallation à l'étranger de 10% des réfugiés recensés dans les pays voisins de la Syrie à la fin de l'année dernière. La majeure partie des pays riches fournissent une contribution inférieure à ce que devrait être leur "juste part" d'aide financière, c'est à dire le volume d'aide qu'un pays devrait fournir en fonction de son économie.
La France peut mieux faire. Globalement, les pays contributeurs ont financé seulement à hauteur de 56,5% les 8,9 milliards de dollars réclamés, correspondant aux besoins en aide pour 2015, selon le rapport d'Oxfam. La Russie n'a donné que 1% de sa "juste part" et l'Arabie saoudite 28%, selon le rapport d'Oxfam. Ni Moscou ni Ryad ne se sont engagés à accueillir des réfugiés syriens. Parmi les pays occidentaux, la France, qui participe à la "coalition internationale" en lutte contre l'organisation Etat islamique en Syrie, a donné 45% de sa "juste part", indique Ofxam. La France a accueilli 5.000 réfugiés syriens l'année dernière.
D'autres pays très généreux. Les Etats-Unis, eux, ont fait des dons à hauteur de 76% de leur "juste part". Plusieurs pays européens, en revanche, sont allés nettement au-delà de leur juste part, comme le Danemark (318%), la Norvège (385%) et la Grande-Bretagne (237%).