Le camp d'Aïn Issa, en Syrie, n'est plus gardé et ses prisonniers peuvent fuir. 1:34
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Jean-Sébastien Soldaini, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Quatre jours après le début de l'offensive turque en Syrie, les autorités kurdes ont annoncé que la camp d'Aïn Issa était "désormais sans gardes". La France est "inquiète".

Les autorités kurdes ont annoncé dimanche la fuite de près de 800 proches de djihadistes étrangers du groupe Etat islamique (EI) d'un camp de déplacés du nord de la Syrie, à proximité de combats entre forces kurdes et proturques. L'offensive turque, dénoncée par un grand nombre de pays occidentaux, a démarré mercredi.

Fuite continue de déplacés

L'administration semi-autonome a rapporté la fuite de "785" proches de djihadistes, assurant que "le camp d'Aïn Issa était désormais sans gardes". Contacté par l'AFP, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a assuré que les gardes du camp l'avaient "quitté" et que "des déplacés" fuyaient "au fur et à mesure".

Peu après l'annonce de ces fuites par les autorités kurdes, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a affirmé que la France était "inquiète" de cette nouvelle. Par sa voix, la France appelle une nouvelle fois la Turquie à "terminer au plus vite son intervention" contre les Kurdes.

Sur le plan du conflit, face à la résistance des combattants kurdes, les forces turques progressent lentement. Elles ont pris au total depuis mercredi 36 villages aux Kurdes mais n'ont pas encore conquis de villes majeures, selon l'OSDH. Au moins 14 civils ont été tués dimanche, dont cinq personnes à bord d'une voiture visée par des combattants proturcs près de Aïn Issa, a dit l'ONG.