Syrie : Amnesty appelle à secourir une fillette blessée à Madaya

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Le 2 août dernier, Ghina Ammad Wadi était sortie pour acheter des médicaments lorsqu'elle a été touchée à la hanche par une balle.
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avec AFP
La ville de Madaya, à l'ouest de Damas, est assiégée depuis des mois par les forces de Bachar al-Assad.

Amnesty International appelle la communauté internationale à tout mettre en oeuvre pour faire évacuer de Madaya une fillette syrienne de dix ans blessée dans cette ville assiégée par les forces du président syrien Bachar al-Assad. "Nous appelons le groupe de travail sur l'aide humanitaire de l'ONU à assurer que Ghina soit évacuée immédiatement vers un hôpital pour y être opérée en urgence", a déclaré Kristyan Benedict, en charge de la Syrie auprès de l'ONG, dans un communiqué. Il demande également à la Russie et aux Etats-Unis de "faire pression sur les autorités syriennes".

Une fracture complexe à la hanche. Le 2 août dernier, Ghina Ammad Wadi était sortie pour acheter des médicaments à sa mère lorsqu'elle a été touchée à la hanche par une balle tirée par un sniper du régime, selon Amnesty. Elle souffre d'une fracture complexe qui lui cause "une douleur extrême en quasi permanence". Faute du matériel médical adéquat, elle ne peut être opérée sur place et a besoin d'être évacuée immédiatement à Damas ou au Liban. Mais sa demande se heurte au refus du gouvernement syrien, selon Amnesty.

Appel à l'aide. La tante de la fillette, qui vit à Londres, en a plus précisément appelé au gouvernement britannique pour aider sa nièce. "Tout ce que je veux c'est que les grandes puissances et les Nations Unies fassent sortir Ghina de Madaya pour qu'elle puisse être soignée dans un hôpital proprement équipé. Si le gouvernement britannique peut aider ma nièce, je le supplie de le faire", déclare Fadah Jassan dans un communiqué relayé par Amnesty. Plus de 40.000 personnes vivent assiégées depuis des mois à Madaya, à l'ouest de Damas, et des dizaines sont mortes de faim dans cette ville encerclée par les forces de Bachar al-Assad et des combattants du Hezbollah.