Kharkiv 1:06
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Thibaud Hue, édité par Mélanie Faure , modifié à
La Russie a encore intensifié mardi son offensive en Ukraine, visant les villes dont Kiev où les bombardements ont fait nombre de victimes civiles. Kharkiv, la deuxième ville du pays, a aussi souffert des attaques des avions du Kremlin. Dans le nuit de mardi à mercredi, des troupes aéroportées russes ont même débarqué, donnant lieu à des combats sur place.

Les sanctions européennes ne suffisent pas. Poutine ne cesse d’accentuer la force de ses attaques et de pénétrer en Ukraine. Mardi, plusieurs villes ont été pilonnées par les bombes. Kiev, mais aussi Kharkiv, situé à 40 kilomètres de la frontière russe. La deuxième plus grande ville du pays.

Dès huit heures du matin, l'enfer s'est abattu sur ses un million et demi d’habitants. Les avions ont d’abord ciblé la place centrale et le siège de l'administration régionale, durement touché selon le gouverneur Oleg Sinegoubov, dans une vidéo sur Telegram montrant l'explosion. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un "crime de guerre".

"La bombe était à vingt mètres de moi"

Les victimes sont nombreuses, au moins dix décès et une vingtaine de blessés ont été dénombrés. Svitlana, une habitante de Kharkiv, a survécu de justesse à l'explosion. : "La bombe était à vingt mètres de moi. On est tous tombé par terre. Elle a explosé et un étudiant indien est mort à cause d'un éclat d'obus. Son sang était sur moi. C'était très effrayant."

Les bombardements ont duré plusieurs heures et se sont poursuivis sur des quartiers résidentiels de Kharkiv. A la fin de l'attaque durant laquelle au moins dix-huit personnes ont péri, Maria a ouvert sa fenêtre. Face à elle, les ruines et la désolation.

Au moins dix-huit morts

Elle confie, encore sous le choc : "Notre ville est détruite ! Des gens sont morts, des civils ! Tout a explosé, les immeubles, les infrastructures… A beaucoup d'endroits il n'y a plus d'électricité, il n'y a plus d'eau. Je ne dors plus la nuit à cause des bombes et des rockets. Moi et ma famille on est sans défense. C’est dur mais on essaye de ne pas paniquer."

Après avoir été ravagée par les bombes, le calme est revenu à Kharkiv dans l’après-midi. Mais tous redoutent la nuit et de nouvelles attaques aériennes, de plus en plus destructrices.