Skripal est un "salaud" et "un traître à la patrie", affirme Poutine

Sergueï Skripal "continuait de collaborer et de conseiller les services secrets" occidentaux, selon Vladimir Poutine (photo d'archives).
Sergueï Skripal "continuait de collaborer et de conseiller les services secrets" occidentaux, selon Vladimir Poutine (photo d'archives). © ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
"Ce Skripal n'est qu'un traître. Il a été pris et puni, il a passé 5 ans en prison", a affirmé le président russe lors d'un forum à Moscou. 

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié mercredi de "salaud" et "traître à la patrie" l'ex-agent double russe Sergueï Skripal empoisonné en mars en Angleterre, affirmant que celui-ci avait continué de collaborer avec les services secrets occidentaux. "Ce Skripal n'est qu'un traître. Il a été pris et puni, il a passé 5 ans en prison. Nous l'avons libéré, il est parti (en Grande-Bretagne) et continuait de collaborer et de conseiller les services secrets. Et alors ?", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un forum consacré à l'énergie à Moscou.

Le renseignement russe accusé. "Ce n'est qu'un espion, un traître à la patrie (...) Ce n'est qu'un salaud, purement et simplement. Mais il y a toute une campagne de presse qui a été montée autour de ça", a poursuivi le président russe. Sergueï Skripal a été empoisonné avec sa fille Ioulia par un puissant agent innervant, le Novitchok, le 4 mars à Salisbury en Angleterre. Londres accuse les services de renseignement militaire russes, le GRU, d'être derrière cet empoisonnement et a lancé un mandat d'arrêt européen contre deux Russes soupçonnés d'avoir perpétré l'attaque contre les Skripal.

Poutine se dit "effaré". Moscou dénonce pour sa part "une manipulation de l'information" et dément toute implication. "Parfois, je regarde ce qu'il se passe autour de cette affaire, et je suis effaré", a lancé mercredi Vladimir Poutine. Sergueï Skripal, ancien officier du GRU, avait été condamné en 2006 pour "haute trahison" après été reconnu coupable d'avoir vendu des informations aux Britanniques. Il avait bénéficié en 2010 d'un échange d'espions organisé entre Moscou, Londres et Washington, et s'était installé en Angleterre.