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Inès Zeghloul (au Maroc), édité par Laura Laplaud / Crédits photo : SAID ECHARIF / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP , modifié à
Une semaine après le puissant séisme qui a fait plus de 2.900 morts et 5.674 blessés, le Maroc devrait demander ce samedi l'aide de l'ONU pour assister les rescapés, selon le patron des opérations d'urgence Martin Griffiths. Sur place, les habitants continuent de déterrer les victimes.

Dans la nuit du 8 septembre au 9 septembre, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter s'abattait sur le Maroc. Une semaine plus tard, les autorités marocaines comptabilisent plus de 2.900 morts et 5.674 blessés. Un bilan qui pourrait encore s'alourdir dans les prochains jours. Sept jours après, quelle est la situation sur place ?

Marrakech tente de continuer à vivre normalement

Le Maroc panse ses plaies jour après jour. À Marrakech, haut-lieu touristique, les artisans et cafetiers reprennent le négoce, "il faut bien vivre, c'est notre gagne-pain", confiait Farid, vendeur de jus d'orange. Quelques ruelles plus loin, des architectes sont certes passés voir les dégâts, mais ici, plus aucun habitant ne vit. Les habitants se réfugient toujours sur la place centrale, agglutinés sous des tentes dans lesquelles il fait très chaud. 

"Personne n'aurait pu le prévoir, c'est comme ça"

Dès lord que l'on quitte la frénésie de la médina direction le Sud, les grues sont encore sur le bas-côté, au cas où, pour continuer de lutter contre les éboulements. Des routes qui sont toujours difficilement praticables et qui sont un véritable cauchemar pour les ambulanciers qui roulent à vive allure pour porter secours aux personnes vivant dans les hameaux les plus reculés. Dans le haut-Atlas, beaucoup d'entre eux ont été obligés d'enterrer leurs morts sous des gravats, en flanc de falaise, avec ce sentiment fataliste : "Personne n'aurait pu le prévoir, c'est comme ça, c'est tout", regrette Fatima, habitante d'un petit village. 

Solidarité marocaine

Sur ces routes, les camps de fortune s'enchaînent sur des kilomètres. Les villages sont rasés. Tout n'est qu'enchevêtrement de bois, de mortier, de boue... Les sinistrés s'appuient sur l'immense solidarité marocaine. Des dons qui affluent par camion sur lesquels ils se précipitent, eau, vivres, couvertures... Ils s'organisent entre eux, en famille, mais redoutent l'arrivée des premières neiges, généralement prévues en octobre.