Scandale Facebook : fin de la perquisition chez Cambridge Analytica

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Une perquisition a été menée dans la nuit de vendredi à samedi dans les locaux de Cambridge Analytica. © Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP
ICO, le régulateur britannique des données, avait obtenu un mandat de perquisition vendredi pour "fouiller les serveurs" de la société, accusée d'avoir récupéré et utilisé à des fins politiques les données de millions d'utilisateurs.

La perquisition menée dans les bureaux londoniens de Cambridge Analytica (CA), au cœur du scandale sur les données d'utilisateurs de Facebook, s'est achevée dans la nuit de vendredi à samedi, les enquêteurs devant maintenant étudier les données recueillies. Un groupe de 18 personnes, portant pour certaines des vestes siglées "ICO", du nom du régulateur britannique des données, était entré vendredi vers 20 heures GMT dans les locaux de CA, en plein cœur de la capitale britannique.

"Fouiller les serveurs" de Cambridge Analytica. "Nos enquêteurs ont quitté les lieux à environ 3 heures (GMT)", a indiqué samedi l'ICO (Information Commissionner's Office), dans une déclaration à l'AFP. "Nous allons maintenant devoir évaluer et examiner les données (recueillies) avant de décider des prochaines étapes et de tirer des conclusions", a ajouté le régulateur. Cette autorité indépendante, chargée de la protection des données privées, avait obtenu vendredi un mandat de perquisition, délivré par un juge de la Haute Cour de Londres. L'ICO avait réclamé cette mesure pour "fouiller les serveurs" de Cambridge Analytica et "effectuer une vérification des données". "Il ne s'agit là que d'une partie d'une enquête plus vaste sur l'utilisation de données personnelles à des fins politiques", a expliqué un porte-parole de l'ICO.

Données récupérées et utilisées à des fins politiques. CA est accusée d'avoir récupéré à leur insu les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook et de les avoir utilisées pour développer un outil informatique permettant de cibler des électeurs afin de peser dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. La presse britannique s'interroge également sur son rôle pendant la campagne référendaire sur le Brexit, également en 2016. L'entreprise affirme de son côté ne pas avoir mal agi. Le scandale a plongé Facebook dans la tempête, l'exposant à des plaintes en nom collectif, et a contraint son jeune patron milliardaire Mark Zuckerberg à présenter des excuses publiques.