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Aurélien Fleurot / Crédit photo : JEFF KOWALSKY / AFP
Depuis plusieurs semaines, l'usine Stellantis de Kalouga, située à 200 km de Moscou en Russie, mais fermée après l'invasion de l'Ukraine, a repris du service et recommence à produire des véhicules Citroën, sans la moindre intervention du constructeur français. Une étrangeté qui pourrait être le fruit d'une entente russo-chinoise.

Des voitures qui sortent d'une usine censée être fermée. À 200 km de Moscou, des Citroën continuent d'être assemblées, probablement avec l'aide d'un constructeur chinois, alors que ce site ne produisait plus, en théorie, le moindre véhicule en raison des sanctions internationales consécutives à la guerre en Ukraine

Il s'agit là d'un "exemple concret de ce qu'il se passe quand on perd le contrôle d'une usine", explique Citroën auprès d'Europe 1. Le constructeur tricolore avait laissé à l'abandon cette usine de Kalouga et le site, qui produisait 125.000 véhicules par an et employait 2.700 salariés, était devenu, petit à petit, désert. 

Les regards se tournent vers un constructeur chinois

Mais depuis plusieurs semaines, la production a repris sans aucun lien avec le groupe Stellantis. Pourtant, les automobilistes russes peuvent précommander un C5 AirCross pour le récupérer à partir du mois prochain. D'anciens salariés semblent avoir été réembauchés, sans que l'on sache précisément par qui, et reçoivent des kits pour procéder à l'assemblage des véhicules. 

Citroën n'accuse personne directement, mais tous les regards se tournent vers le constructeur chinois Dongfeng qui, dans le cadre d'un partenariat, produit en Chine des Peugeot 3008 et des Citroën C5 AirCross. Voilà comment la géopolitique s'invite dans le secteur automobile et comment une entente russo-chinoise semble permettre de vendre des Citroën sans aucune intervention de Citroën.