Le parti conservateur de Boris Johnson détient désormais la majorité parlementaire d'une seule voix. 1:30
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avec AFP , modifié à
Le parti conservateur a perdu le siège d'une circonscription au pays de Galles au profit d'une candidate pro-européenne, ramenant la majorité parlementaire de Boris Johnson à seulement une voix.

Le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson a subi son premier revers dans les urnes, ramenant sa faible majorité parlementaire à seulement une voix. Le parti conservateur au pouvoir, dont Boris Johnson a pris la tête la semaine dernière, a perdu le siège de la circonscription de Brecon et Radnorshire, au pays de Galles, au profit d'une candidate pro-européenne, selon les résultats officiels annoncés vendredi. Cette défaite fragilise le tout nouveau gouvernement qui vient d'annoncer le doublement de son budget annuel consacré aux préparatifs d'un Brexit sans accord, en leur allouant 2,1 milliards de livres supplémentaires (2,3 milliards d'euros).

Trouver Boris Johnson "où qu'il se cache"

"Ma toute première action en tant que députée quand j'arriverai à Westminster sera de trouver Boris Johnson où qu'il se cache et lui dire haut et fort : 'arrêtez de jouer avec l'avenir de nos communautés et écartez un Brexit sans accord'", a affirmé Jane Dodds après sa victoire. L'élection partielle de jeudi suit la destitution du député conservateur Chris Davies, déclenchée par des électeurs comme le permet une procédure introduite en 2015 par l'ancien Premier ministre conservateur David Cameron. Les électeurs avaient sanctionné Chris Davies à la suite de sa condamnation pour fausses déclarations de dépenses.

Estimant avoir fait une erreur, Chris Davies s'était présenté de nouveau. Il a finalement été battu par sa rivale Jane Doddd par 13.826 voix vontre 12.401. Le candidat du parti du Brexit a obtenu pour sa part 3.331 voix, tandis que le Parti travailliste est arrivé en quatrième position avec 1.680 voix. La circonscription de Brecon et Radnorshire avait voté à 52% en faveur d'un divorce avec l'Union européenne lors du référendum sur le Brexit en 2016, dont Boris Johnson est l'un des grands artisans.