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Isabelle Ory, édité par Pauline Rouquette
Coupé du monde depuis le 17 mars, l'espace Schengen rouvre enfin ses frontières à quelques pays extérieurs. Les ressortissants de 14 pays listés par l'UE pourront se rendre en Europe dès mercredi, suivant la décision du pays d'accueil qui peut se réserver le droit de rouvrir à tout ou partie des pays autorisés.
DÉCRYPTAGE

Après plus de trois mois coupé du monde, l'espace Schengen s'ouvre de nouveau aux pays extérieurs. Les Européens se sont mis d'accord lundi, et rouvriront leurs frontières aux ressortissants de 14 pays, dès mercredi. Quatorze pays sur 160, un petit début, mais les Européens ont respecté des critères sanitaires pour éviter tout risque d’importe de nouveaux cas de Covid-19. Ainsi, les visiteurs d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, du Canada, ou encore d’Australie seront les bienvenus, mais pas les ressortissants des États-Unis, de la Turquie, ou bien d’Israël.

Les Européens privilégient en effet les visiteurs venus de pays dont la situation épidémiologique est semblable à celle de l'UE où la pandémie a reflué, voire meilleure. Le taux de nouveaux cas de Covid-19 ne doit pas excéder 16 pour 100.000 habitants (moyenne dans l'UE) sur les 14 derniers jours, sur la base des données du 15 juin.

La réciprocité, pas forcément exigée

La Chine, elle, remplit des conditions sanitaires, mais l’Europe exige, pour ouvrir ses frontières, que Pékin fasse de même, ce qui, selon une source diplomatique, n’est, pour l’instant, pas parti pour.

En revanche, pour les 14 pays de la liste, la réciprocité n’est pas exigée concrètement. Aussi, nous, Français, ne pourrons pas forcément nous rendre en Nouvelle-Zélande ou en Algérie, ces deux pas ne voulant pas de nous pour le moment.

La décision d’ouvrir aux ressortissants de ces 14 pas doit, de plus, être adaptée par chaque pays européen. En France, elle entrera en vigueur mercredi pour l’intégralité des pays listés. Mais chaque capitale peut être restrictive et n’ouvrir qu’à cinq ou six pas, par exemple. En effet, la recommandation adoptée n'est pas contraignante juridiquement, les pays de l'UE étant souverains sur le contrôle de leurs frontières et pouvant décider par exemple de ne les rouvrir qu'à une partie des pays autorisés. Toutefois, la coordination est jugée essentielle en raison de la liberté de circulation au sein de l'espace Schengen, où les restrictions décidées pour lutter contre la pandémie ont été peu à peu levées.